Retour sur la plus grande enquête nationale à propos du rapport que les Français entretiennent au travail, menée par la CFDT auprès de plus de 200 000 personnes.
Afin d’en savoir plus sur le rapport des Français au travail, la CFDT a interrogé plus de 200 000 personnes (salariés, indépendants, chômeurs ou retraités) qui ont répondu à 172 questions. Il en ressort certains points très positifs :
des Français aiment leur travail.
A contrario, seulement 5 % des personnes interrogées disent exercent le métier de leur rêve, et 25 % sont insatisfaits de leur parcours professionnel.
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L’enquête « Parlons travail » de la CFDT (Confédération française démocratique du travail) dresse un paysage des travailleurs contrasté, avec le spectre du chômage en toile de fond. Ainsi, près de la moitié des salariés craignent le chômage, qui constitue la principale menace d’une carrière. D’ailleurs, plus du tiers pensent qu’ils ne pourraient pas être heureux sans travail.
Plus de la moitié des salariés et fonctionnaires sont favorables au partage du travail en vue de réduire le chômage !
Si les Français apprécient leur travail pris comme « un tout », il présente néanmoins quelques dimensions pénibles…
des Français souhaiteraient avoir plus d’autonomie dans leurs décisions.
Quant au temps de travail, la majorité estime que jusqu’à 39 heures, cela s’accorde bien avec leur vie personnelle. Au-delà des 39 heures, cet avis chute nettement, surtout chez les travailleurs à temps partiel des secteurs de services (supermarchés, restaurants, ménage, soins à domicile ou en hôpital...) qui ont plus de mal à concilier leurs horaires de travail, parfois « émiettés » ou de nuit, avec leur vie hors emploi.
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D’une manière générale, cette enquête tend à démontrer que la performance des entreprises et des administrations dépend fortement de la qualité de l’engagement des salariés et des agents. Or 79 % des Français aimeraient que leur entreprise ou leur administration ait un fonctionnement plus démocratique. La liberté d'expression, au travail, ne concernerait qu'un travailleur sur deux. Quant à l’entretien d'évaluation, environ un travailleur sur cinq le qualifie comme « un cauchemar » ou « un moment désagréable ».
Par Natacha Le Jort
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