71 % des salariés français estiment leur qualité de vie au travail bonne, ou très bonne, même s’ils éprouvent encore un manque de reconnaissance certain.
Selon la dernière enquête de Malakoff Mérédic, menée notamment auprès de 3 500 salariés du privé, le regard des Français sur la qualité de vie au travail (QVT) s’améliore cette année (+ 2 points par rapport à 2016). Ce qui n’empêche pas la France d’être le 3e pays au monde à avoir le plus grand nombre de dépressions liées au travail, d’après l’Organisation mondiale de la santé (OMS).
L’étude révèle également que 28 % des salariés n’étant pas malades mais qui « auraient envie de prendre un arrêt maladie » augmente fortement en 2017 (+ 10 points). Ils n’étaient que 18 % en 2016. Que faire ?
Quels que soient l’âge ou la catégorie socio-professionnelle de la personne interrogée, le premier facteur déterminant de la qualité de vie au travail reste l’ambiance et les relations avec les collègues. Viennent ensuite le niveau de rémunération et la reconnaissance au travail, suivies par la conciliation vie professionnelle/vie privée. Or, seulement un peu plus de la moitié des salariés s’estiment reconnus.
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Pour 57 % des salariés, un simple « bonjour » de la part du supérieur hiérarchique « constitue un signe majeur de reconnaissance » ; les salarié ont également besoin qu’on reconnaisse leurs efforts, plus de la moitié apprécient d’être félicités pour de bons résultats et d’obtenir ainsi une reconnaissance… financière.
Encore faut-il se reconnaître dans quelque chose : une histoire commune, un produit, une technique, un langage, une marque, un métier. [...] Il n'y a pas de bien-être sans bien faire." Yves Clot, clinicien de l'activité et psychologue du travail.
Les salariés, surtout ceux qui ont des enfants en bas âge, déclarent avoir du mal à concilier travail et engagements personnels et familiaux : 34 % des salariés, 42 % des cadres et 44 % des managers rencontrent ce genre de difficultés. Les salariés souhaiteraient davantage de souplesse dans les horaires, les managers veulent surtout développer leurs compétences tandis que mes managers attendent des remerciements, notamment de la part de leurs clients.
Améliorer la QVT apparaît clairement comme un moyen « sans investissements immenses » d’obtenir plus de motivation, et donc d’implication au sein de l’entreprise, de réduire le taux d’absentéisme, de stimuler la créativité et l’innovation, de booster la compétitivité.
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Lorsqu’ils arrivent au travail, les ouvriers des usines FIAT de Betim ne pointent pas mais annoncent leur humeur à l’aide d’une couleur : vert, orange ou rouge. Le rouge est synonyme de problème et l’ouvrier est alors reçu par un manager (spécialement formé) afin de trouver une solution. 80 % des salariés appuient sur ce bouton rouge au moins une fois par an.
Convaincues que la journée "de 8 heures n’est pas aussi productive qu’on le pense", plusieurs entreprises suédoises ont introduit la journée de travail de 6 heures, afin de permettre à leurs équipes d’être plus efficaces. Pendant ces 6 heures de travail effectif, interdiction par exemple d’utiliser les médias sociaux, et le nombre de réunion est réduit au strict minimum. « J’ai le sentiment qu’il est désormais plus facile pour mes collaborateurs de focaliser sur le travail qui doit être fait, d’avoir l’endurance pour le faire mais qu’il leur reste aussi de l’énergie quand ils quittent le bureau », a commenté le dirigeant de la société Filimundus.
Source : Le comptoir mm
Bonjour et merci à toutes celles et ceux qui ont lu cet article jusqu’au bout !
Natacha Le Jort
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