Pour un peu plus du tiers des actifs en France, le travail favorise le développement des capacités et du bien-être, selon une étude récente de la Dares. Alors, le travail, que du bonheur ?
Comment le travail peut-il contribuer au bien-être psychologique des personnes ? La Dares (direction de l'animation de la recherche) s’est penchée sur la question à travers une enquête sur les liens controversés entre travail et bien-être psychologique. Sur quels métiers le travail a-t-il le plus d’impacts, positifs ou négatifs ?
Le travail peut assurément contribuer au bonheur puisque pour plus du tiers des actifs en emploi, le travail favorise le développement des capacités et du bien-être. Les cadres se distinguent par une faible exposition à l’insécurité économique.
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Si les personnes les plus diplômées et qualifiées ont un travail plus épanouissant, certains métiers relativement peu qualifiés et à grande majorité féminine sortent du lot. En effet, les assistantes maternelles (travail peu intense et très autonome), les employés de maison ou les coiffeurs figurent parmi les professions pour lesquelles le travail contribue le plus au bien-être.
Le travail peut avoir une influence sur la vie physique et psychique. La QVT est définie comme « un sentiment de bien-être au travail perçu collectivement et individuellement qui englobe l’ambiance, la culture de l’entreprise, l’intérêt du travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué ».
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A contrario, environ 1 actif sur 10 reconnait se trouver « dans une situation de travail très délétère pour son bien-être psychologique, avec un cumul d’expositions de tous ordres, physiques, organisationnelles et psychosociales ».
Certains métiers sont surexposés à ces souffrances : caissières, cuisiniers, infirmières, aides-soignantes, employés de banques, ouvriers des industries graphiques ou de la métallurgie.
Ces situations « préoccupantes » nécessitent selon la Dares un effort particulier en matière de prévention.
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Les métiers les plus difficiles psychologiquement sont donc majoritairement masculins, des professions exposées au bruit et au manque d’autonomie. L’étude relève d’ailleurs que les hommes sont davantage exposés au bruit que les femmes, mais ces dernières cumulent plusieurs inconvénients d’ordre psychosocial comme la faible autonomie et le faible soutien social, ainsi que de fortes exigences émotionnelles.
Par Natacha Le Jort