En 2018, si 60 % des salariés disent mieux se sentir dans leur travail qu’il y a 10 ans, certaines fragilités persistent, notamment la fatigue nerveuse.
D’après les résultats de la 10e édition du Baromètre santé et qualité de vie au travail de Malakoff Médéric, la qualité de vie au travail (QVT) s’est considérablement améliorée depuis 10 ans et cela tient essentiellement à trois raisons :
En effet, le nombre de salariés jugeant leur travail physiquement fatigant est en baisse en 2018 par rapport à l’année 2009 (respectivement 48 % contre 54 %) sauf chez les ouvriers où le travail reste fatiguant physiquement pour 80 % d’entre eux.
Cela se matérialise par la pratique d’une activité physique légère une à cinq fois par semaine (pour 49 % des salariés), la diminution du nombre de fumeurs (24 % en 2018 contre 31 % en 2009).
des salariés estiment ne pas dormir suffisamment.
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Trajets en transport aux heures de pointe, réunions interminables de dernière minute, managers trop autoritaires, délais courts… Pour 68 % des salariés, leur travail est nerveusement fatigant, notamment du fait de leurs difficultés à gérer les priorités (40 % en 2018 contre 30 % en 2010) et de la fragmentation du travail (interruption régulière ou travail haché) pour 29 % des sondés.
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Un peu plus du tiers des salariés interrogés éprouvent des difficultés à concilier vie professionnelle et vie personnelle. Ils évoquent certaines pistes afin de trouver un meilleur équilibre entre les temps de vie :
1 salarié sur 4 confie également être en manque de reconnaissance et/ou d’autonomie vis-à-vis de sa hiérarchie.
Dans un monde du travail qui change très vite (intelligence artificielle, nouvelles formes de travail et d’emploi, allongement de la durée de vie professionnelle..), 49 % des salariés ont connu un changement au cours des 12 derniers mois et plus d’un salarié sur deux (56 %) déclare être en situation de fragilité, qu’elle soit d’origine personnelle (maladie grave, difficultés financières… ) ou professionnelle (perte de sens ou de compétences…).
des salariés de plus de 50 ans se sentent incapables de travailler au même rythme dans dix ans.
Même si les salariés sont globalement confiants par rapport aux innovations technologiques, le développement des compétences en continu pourrait être une solution envisagée côté dirigeants.
Par Natacha Le Jort