Barrières mentales et pressions extérieures, les femmes osent moins entreprendre que les hommes, selon une étude de Veuve Clicquot.
Alors que 72 % des femmes accordent plus d’importance au fait d’être son propre patron (contre 65 % pour les hommes), seulement 12 % peuvent citer le nom d’une femme qui a réussi. Pour cause, une vision générale de l’entrepreneuriat essentiellement géré par le sexe masculin, et les chiffres ne sont pas anodins : 54 % des entrepreneures déclarent qu’elles « devraient davantage se comporter comme des hommes si elles veulent réussir dans leur propre projet ».
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La majorité des femmes interrogées pensent que les risques de se lancer dans l’entrepreneuriat ne valent pas ses avantages : 65 % des Françaises craignent l’échec, alors que les hommes ne le redoutent qu’à 54 %. Ainsi, il semble difficile pour une femme de se projeter de façon positive dans l’avenir entrepreneurial. Mais peut-être y a-t-il de l’espoir du côté des 20-29 ans qui sont 42 % à se dire prêtes à sauter le pas.
42 % des sondées pensent qu’il est plus périlleux d’entreprendre quand on est de sexe féminin, contrairement à leurs homologues masculins qui sont moins nombreux à envisager les risques. A la question : « quelles sont les 3 raisons qui vous feraient le plus redouter le fait de créer votre entreprise en France ? », le manque de financement arrive en premier, suivi de très près par la peur de l’échec.
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Ajouté à des barrières mentales bien ancrées, l’échec constitue un rempart solide contre l’action d’entreprendre chez les femmes. « La crainte de l’échec pourrait me dissuader de devenir entrepreneure », confie l’une d’entre elles. Ce frein pourrait s’expliquer par un pragmatisme et un réalisme prononcé ; les femmes prendraient moins de risques que les hommes dans leur projet.
Pour que les femmes n’hésitent plus à se lancer dans l’aventure de l’entrepreneuriat, quelles solutions sont à considérer ? Jean-Marc Gallot, le président de Veuve Clicquot, affirme qu’il y a « un réel besoin d’aide et d’accompagnement pour lever ces freins ». Pour 72 % des femmes aspirantes à l’entrepreneuriat, avoir un réseau de femmes entrepreneures est indispensable afin d’être soutenues dans le processus de création de leur entreprise.
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De nombreux réseaux sont présents sur la toile afin de soutenir celles qui souhaitent entreprendre. Mais peut-être qu’un revirement des mentalités socio-professionnelles permettra plus rapidement de donner confiance à ces femmes qui veulent créer leur entreprise. « Les femmes représentent 7 % seulement des quelques 5 000 business Angels français », selon Catherine Abonnenc, secrétaire générale du réseau des Femmes Business Angels (FBA).
Ne serait-il pas temps d’oser entreprendre ?
Par Maelys Léon