8 salariés sur 10 estiment qu’il est très important de pouvoir choisir ses horaires de travail, mettre un terme au schéma classique du « 9h-18h ». Les salariés sont de plus en plus nombreux à attendre un aménagement de leur temps de travail, selon une étude menée par Opinionway et Horoquartz auprès de 2 253 personnes issues de tous les secteurs d’activité et de tous types d’entreprise.
Avec le développement du slashing et du télétravail, il n’est pas étonnant de voir apparaître des salariés de plus en plus enclins à vouloir choisir leurs horaires de travail, afin de mieux faire correspondre vie professionnelle et vie privée.
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Si la demande de flexibilité des horaires est importante pour toutes les tranches d’âge, la volonté est néanmoins plus forte chez les 40-59 ans.
Connue sous le nom de « génération sandwich », cette catégorie de salariés est coincée entre plusieurs contraintes, comme la gestion des enfants scolarisés et pas toujours autonomes, ou celle de parents âgés, parfois dépendants.
En revanche, sans doute libérés de ces contraintes « sandwich », les moins de 30 ans et les plus de 60 ans sont les moins demandeurs de souplesse dans leur temps de travail.
85 % des femmes réclament plus de souplesse dans leurs horaires de travail, contre 77 % chez leurs homologues masculins.
des salariés ont le sentiment de travailler plus que ce qui est mentionné dans leur contrat.
En fonction du métier que l’on exerce, la demande d’aménagement du temps de travail varie. Par exemple, les salariés du BTP sont les premiers demandeurs (86 %) en raison notamment du nombre d’heures travaillées supplémentaires.
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Au contraire, la plus faible demande d’aménagement d’horaires se situe chez les salariés de l’énergie (75 %).
Le statut du salarié a également une influence sur sa demande puisque les cadres sont les plus demandeurs, tout comme les employés et les professions intermédiaires. A contrario, les ouvriers ont moins d’attentes. Selon l’étude il est « difficile de déterminer si cette situation provient d’une acceptation culturelle d’horaires plus contraints dans l’industrie ou d’une forme de principe de réalité ».
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On pourrait penser que la demande d’aménagement du temps de travail est plus forte dans les grandes villes (pour faire face aux difficultés de transports par exemple), or ce sont les petites agglomérations qui remportent la palme.
Pour une ville de 100 à 200 000 habitants, 87 % des salariés veulent plus de souplesse dans leurs horaires de travail, contre 81 % en région parisienne.
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Pour une ville de 10 à 20 000 habitants, 85 % des salariés sont demandeurs de plus de souplesse dans leurs horaires et ils sont également 87 % les villes de 200 à 5 000 habitants.
Tous secteurs et toutes générations confondus, 90 % des sondés estiment que le manager à un rôle à jouer dans l’équilibre vie pro/vie perso.