Ils sont quelque 254 000 pompiers présents pour secourir des personnes et des biens, pour lutter contre les inondations et incendies. Ce métier est de plus en plus recherché et accessible aux personnes en reconversion professionnelle.
Le pompier intervient dans différentes situations, que ce soit pour sauver des personnes (incidents domestiques, fuites de gaz, brûlures, noyade…), ou lorsqu’il s’agit d’intervenir sur la voie publique (catastrophes naturelles, accidents de la circulation…). Il travaille dans des conditions difficiles et pénibles et doit s’adapter à divers environnements ; de très bonnes aptitudes sportives sont nécessaires.
Savoir manier le matériel d’incendie ou administrer les gestes de premiers soins, sur place ou en ambulance, est impératif.
Il existe 3 statuts différents pour l’exercice du métier de pompier :
Ils représentent 5 % des pompiers. 8 500 d’entre eux exercent dans la capitale et la région parisienne (Hauts-de Seine, Seine-Saint-Denis, Val-de-Marne) et assurent la sécurité de 7 millions d’habitants ; 2 400 exercent à Marseille où ils disposent de 11 engins nautiques. A Paris, ils sont liés à la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP, en lien avec l’armée de terre), et à Marseille ils dépendent du Bataillon des marins pompiers de Marseille (BMPM, en lien avec la Marine nationale).
Ils représentent 95 % des effectifs. 15 % sont des pompiers professionnels et 80 % sont des pompiers volontaires. A vue d’œil, rien ne les différencie, sauf que…
Les professionnels sont des pompiers à temps plein, fonctionnaires des collectivités territoriales, alors que les pompiers volontaires exercent leurs missions avec un travail ou en faisant des études en parallèle. Ces derniers sont affiliés aux centres de secours communaux.
« Nous constatons que nous avons une très grosse majorité de recrues de sapeurs-pompiers volontaires qui ont moins de 25 ans. Ils ont du temps libre, et si on les recrute au printemps, ils sont quasiment tous formés en septembre. Mais on recrute aussi des personnes de 40 ans, actives, ingénieurs, cadres, infirmiers, instituteurs…, qui s’engagent et qui trouvent du temps pour se former. Les effectifs dans les casernes sont un panorama de la société civile. La complémentarité de tous ces profils (des employés communaux disponibles en journée, des cadres en soirée quand ils rentrent du travail…) fait qu’on a un effectif opérationnel. »
Frédéric Fournier, lieutenant-colonel, chef du groupement développement du volontariat du Sdis 38.
Attention ! Qu’il soit civil ou militaire, le pompier est soumis à une astreinte de 24h d’affilée lorsqu’il est de garde, pour intervenir en cas d’urgence. Cette permanence est compensée par un temps de repos équivalent. Le pompier est soumis à une organisation hiérarchique gradée, à l’instar de l’armée (sapeur, caporal, sergent, adjudant…).
Sans diplôme ou jusqu'à bac+3, il faut d’abord rencontrer un conseiller au Centre d'Information et de Recrutement des Forces Armées (CIRFA) le plus proche de son domicile, afin de créer un dossier de candidature et de passer des tests au GSE (Groupe des Services et des Évaluations).
Il faut avoir entre 18 et 25 ans, être de nationalité française et titulaire d’un diplôme de niveau 5 (ex : brevet des collèges) pour passer un concours externe à l’initiative du Sdis (Service départemental d’incendie et de secours) de son département. Puis suivre une formation initiale après recrutement.
Le grade de sapeur-pompier professionnel non-officier de 2ème classe est accessible sans concours aux sapeurs-pompiers militaires et aux jeunes sapeurs-pompiers volontaires… sous réserve de 3 ans d’ancienneté et d’avoir une formation initiale validée.
Un sapeur-pompier touche en moyenne 35 000 euros brut par an. Mais tout dépend de son statut et de son ancienneté…
Le sapeur-pompier militaire bénéficie d’une rémunération selon une grille d’indice et selon son grade.
Le salaire d’un pompier professionnel varie également. A tire informatif, il perçoit 1 750 euros net par mois après 6 mois de formation lorsqu’il exerce à la Brigade des sapeurs-pompiers de Paris (BSPP).
Le pompier volontaire reçoit des indemnités horaires en fonction de ses interventions (à partir de 7,60 euros de l’heure la journée et 15,20 euros la nuit). Ces indemnités ne sont imposables mais doivent être déclarées avec les revenus.
Le sapeur-pompier peut monter en grade en fonction de son ancienneté et par concours. Il a la possibilité de se spécialiser dans différents secteurs : plongée, alpinisme, spéléologie, les risques chimiques et biologiques, conducteur de chiens de décombres et de recherche de personnes égarées ou disparues…
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