Michaël occupait un poste de directeur des achats dans un grand groupe avant de décider de changer de vie professionnelle. Créateur de la marque de mode haut de gamme KOSELYA, il est devenu président d’une SAS pour lancer sa ligne de vêtements, homme et femme : « Je n’ai pas suivi de formation particulière pour la création d’entreprise. Seule mon expérience professionnelle a été ma formation. »
Michaël a vécu sa reconversion professionnelle comme une expérience enrichissante, heureux de pouvoir aujourd’hui exprimer ses envies, passions, au travers de ce qu’il aime : les beaux vêtements. Il prend ses propres décisions, en assume seul les conséquences, positives comme négatives…
« Le déclic, je l'ai toujours eu. Malheureusement c'est comme l'envie d'arrêter de fumer : ce n'est jamais le bon moment. Mais le bon moment pour la création de ma marque, c'est lorsque que je n'ai pas repris un nouveau cycle dans mon ancien métier : les achats. J'ai donc décidé de quitter mon entreprise avant le renouvellement de ce cycle. »
Adieu, la réunionite aiguë. Bonjour les réseaux sociaux et la communication : « Aujourd'hui je me considère d'avantage comme un community manager. Je recherche les partenariats possibles : stars, blogueurs et youtubeurs qui me permettront d'étendre la renommée de ma marque. Bien sûr je ne parle pas du temps consacré aux idées de futures collections, nouveaux produits ou nouvelle gamme. »
« Malgré le fait que dans mon ancien métier, j'avais une obligation de maîtriser la finance, la comptabilité, le droit des affaires ou des entreprises afin d'effectuer au mieux les achats, il m'a fallu demander conseil. J'ai donc utilisé mes compétences pour établir un premier jet sur mes orientations futures, que j'ai fait valider par ma comptable / commissaire aux comptes (avec qui je travaille depuis des années dans le cadre de la profession libérale de ma femme). »
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« Non pas sur le choix de la marque, mais sur le fait que je quitte un emploi très bien rémunéré, avec beaucoup d'avantages, pour un projet sans certitudes, ni avenir, ni revenus dans un premier temps de création d'entreprise. On peut comprendre que beaucoup de personnes n'osent pas se lancer... Car il faut toujours de l'argent, et beaucoup d'argent même, pour tenter l'aventure. Malgré mes fonds propres, cela n’était pas suffisant. Il a fallu que je fasse appel à des associés pour financer une partie de mon projet. »
« Je préfère me lever le matin avec la boule au ventre pour mon entreprise, que de me lever la boule au ventre pour un patron. Même si on dit toujours : "Ce n'est qu'un boulot, faut pas se rendre malade", pour bien faire on y met toujours les "tripes".
Tout cela reste une aventure humaine et professionnelle magnifique. Le futur appartient à ceux qui croient à la beauté de leurs rêves : alors vivez-les ! »
Propos recueillis par Natacha Le Jort
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