Les jeunes aussi ont le droit de se reconvertir. C’est le cas de Maxime Druez, 25 ans, ancien rédacteur de mode qui souhaite aujourd’hui devenir cuisinier. Actuellement en formation, découvrez son témoignage qui montre bien que, peu importe l’âge, la reconversion concerne tout le monde.
Maxime Druez avait ça dans le sang : une mère journaliste dans le cinéma, un Bac littéraire en poche et un cursus en communication, c’est très rapidement qu’il se met à écrire pour des magazines de mode, une voie qui l’attirait depuis le départ.
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Il écrit notamment pour Vogue.fr avant d’ouvrir son propre web magazine, Universtyle, qu’il continue d’animer. Toujours passionné de mode, il souhaite « surfer sur la tendance » et crée sa propre marque de shorts de bain et d’accessoires pour homme. Avec cela, il va jusqu’à faire un défilé à Singapour : « J’adore l’ambition, me lancer, ce n’est jamais du temps perdu. Dans la vie, on n’est pas cantonné à une seule chose, on peut tout faire et il faut s’essayer à d’autres activités. »
Ni une, ni deux, Maxime a la vingtaine et se lance en tant qu’auto-entrepreneur.
« Il faut bien s’organiser, surtout quand on est jeune et qu’on veut se lancer. Cela demande pas mal de rigueur et d’organisation, car ça peut vite partir dans tous les sens. C’est bien que ce statut existe pour les jeunes, et pour ceux qui veulent faire une activité en plus par exemple. C’est un statut qui offre plein de possibilités sans forcément avoir les contraintes d’un statut plus complexe. On est maître de sa société. »
Mais à 25 ans, Maxime rêve déjà d’autre chose : « Au bout d’un moment je voulais faire quelque chose de plus manuel. » Et c’est à ce moment-là que l’idée de la cuisine entre en jeu…
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Maxime est passionné par la cuisine depuis tout petit. Bercé à coup de casseroles et d’épices depuis l’enfance, son père « adore la cuisine aussi », il réalisait des « petits ateliers » avec lui. Le plus intéressant dans une reconversion professionnelle, parce que c’est également le passage le plus complexe, c’est la transition. Comment s'est-elle passée pour Maxime ?
« Ce n’était pas simple d’abandonner le statut d’auto-entrepreneur » dit-il. « J’étais assez libre, très indépendant, on décide et on dirige beaucoup alors qu’en formation… c’est retourner à l’école. C’est délicat parce qu’il faut se remettre dans le bain. »
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« La cuisine, c’est une envie que j’avais depuis longtemps. C’était le bon moment. » Maxime Druez
Maxime a décidé de se reconvertir via une formation spécialisée et destinée à un public adulte : « Je suis actuellement en CAP cuisine adulte en reconversion au CEPROC, une école de cuisine et de restauration à Paris. »
Et si la formation professionnelle reste un moyen efficace pour acquérir de nouvelles compétences nécessaires à sa reconversion, Maxime, lui, s’exerçait déjà avant : « J’ai toujours essayé de créer des plats. Je me suis préparé, j’ai essayé de plus cuisiner avant ma formation. »
« La formation commence à 8h du matin. Nous avons des productions à faire, un menu avec entrée, plat, dessert et nous le faisons avec le formateur qui nous explique toutes les techniques. On a des cours théoriques aussi, mais moins que lorsqu’on commence un CAP à 16 ans. »
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Pour beaucoup de jeunes, il est assez compliqué de savoir dans quel métier se diriger plus tard, d’autant plus que les choix d’avenir se font de plus en plus tôt : « C’est très difficile, surtout dans la société d’aujourd’hui, parce qu’on nous met la pression. Il faut réussir. »
Mais la réussite n'est pas exempte d'échecs et la reconversion permet de se resituer dans sa voie profesisonnelle : il faut parfois chercher longtemps avant de trouver une activité dans laquelle on s'épanouit.
Pour Maxime, le travail doit d’abord être un « lieu d’épanouissement », étant donné que l’on s’y rend tous les jours et qu’il faut bien le faire : « Il faut être en harmonie avec soi-même. »
Pour Maxime, le plus difficile est de toute évidence de « ne pas prendre de poids » ! Cependant la « technique, aussi, est très rigoureuse et il faut s’exercer ». Puis il y a les horaires qui sont une contrainte à laquelle il faut s'adapater, puisque les métiers de la restauration travaillent souvent en décalage avec les horaires de bureau classiques.
Si la cuisine est un métier de passion pour Maxime, ce qu'il aime avant tout c'est de « créer » : « Avec la cuisine on peut créer selon ses envies, selon soi-même, ajuster une recette, etc. »
A long-terme, Maxime Druez souhaite ouvrir son propre restaurant, en France ou à l’étranger, quand il aura acquis suffisamment d’expérience.
Finalement, Maxime est satisfait de sa reconversion : « Je me lève chaque matin avec envie, excité de savoir ce que je vais apprendre, ce que je vais faire, car maintenant je pratique ma passion pour la cuisine avant tout et je me laisse guider par mes envies sans inquiétude. Ma reconversion m’apporte un bien-être global. »
« Je lui dirais de ne pas hésiter à franchir le pas et d’être enfin en harmonie avec soi-même dans un métier où on se réveille chaque matin avec l’envie de se sentir libre. Il ne faut pas se sentir faible ou croire qu’on a perdu du temps avant, c’est totalement faux ! »
Entrée : Ceviche de daurade
Plat : Moule frite ou bœuf bourguignon
Dessert : Tarte Tatin
Vos papilles sont-elles en train de frémir ?
Pour retrouver ses vidéos de cuisine, n'hésitez pas à aller faire un tour sur le compte Instagram de Maxime !
Propos recueillis par Maelys Léon