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Covid‑19 : La fin du télétravail divise et inquiète les salariés

Depuis le 25 juin 2020, le télétravail n’est plus préconisé pour les entreprises. Le sujet divise. L’inquiétude vis-à-vis des conditions sanitaires entraine de l’appréhension au moment de reprendre le travail présentiel. Plus d’un salarié sur deux seraient reticents à abandonner le télétravail.
En bref
• L’inquiétude principale des salariés est la crainte d’une contamination au covid-19 dans les transports en communs ou sur leur lieu de travail notamment en Ile-de-France ;
• Le gain en flexibilité et en autonomie acquis par le télétravail entraine une réticence à la reprise du travail présentiel ;
• Le télétravail a mis en avant des inégalités en matière de conditions de travail.
La crainte du covid-19 est toujours présente
Le confinement a obligé le monde du travail à adapter les conditions de travail à l’urgence sanitaire. Le télétravail a été utilisé massivement pour éviter aux travailleurs qui n’en avaient pas l’obligation, de devoir sortir de leur domicile pour travailler, afin de réduire les déplacements. Pourtant plus d’un mois après le déconfinement la peur du covid-19 est toujours présente chez les salariés.
Selon une étude du groupe Malakoff Humanis réalisée en mai auprès de 2970 salariés du secteur privé, ce sont près de 56% des sondés qui ne souhaitent pas abandonner le télétravail. Principale crainte, une contamination au covid-19 notamment dans les transports en communs ou sur son lieu de travail. 40% des salariés franciliens interrogés citent la peur d’une contamination comme motif principal d’opposition à la fin du télétravail.
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Peur de retrouver des conditions de travail moins flexibles
Autre motif de réticence à la fin du télétravail, la disparition de leurs nouvelles conditions de travail. Le télétravail a en effet permis aux salariés d’acquérir une certaine flexibilité et une plus grande autonomie. Selon l’étude de Malakoff Humanis près d’un salarié sur dix ne souhaite pas revenir au travail présentiel. Diminution de la fatigue, horaires moins contraignants, plus d’indépendance et de responsabilités. Pour un certain nombre de salariés le télétravail s’est traduit par une amélioration de leurs conditions de travail.
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Le télétravail a mis en avant des inégalités de conditions de travail
Pour autant tous les travailleurs ne sont pas égaux face au télétravail. Le sujet suscite des divisions au sein du monde du travail. Si dans certains secteurs et pour certains salariés, le télétravail a été un facteur positif en termes de conditions de travail, pour d’autre le télétravail n’a pas été de tout repos. Garde d’enfants, espace de travail réduit, mal de dos, matériel inadapté, difficultés de concentrations, manque du contact personnel et professionnel, les facteurs clivants ne manquent pas.
En outre, dans des métiers où les interactions et réunions professionnelles sont indispensables, la multiplication des réunions en visio-conférence s’est souvent traduite par une intensification du temps de travail. Le télétravail a pu être un handicap pour l’activité professionnelle. Autant de motifs qui rendent le télétravail indispensable pour certains et contraignant pour d’autres, le tout dans un contexte sanitaire toujours incertain.
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