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Le gouvernement veut réformer la VAE

La validation des acquis de l’expérience (VAE) permet à tout actif de valider son expérience professionnelle pour obtenir un diplôme. Un rapport remis en mars dernier au gouvernement propose une réforme de ce dispositif.
La VAE, un dispositif vieux de 20 ans
Née en 2002, la validation des acquis de l’expérience (VAE) s’adresse aux personnes issues d’une formation initiale qui n’ont pas de diplôme.
Grâce à leur expérience professionnelle, elles peuvent acquérir un titre officiel pour certifier leurs compétences et faire évoluer leur carrière.
Mais la validation d’acquis d’expérience s’essouffle. Elle attire de moins en moins de candidats et ces derniers ont l’impression de se lancer dans un parcours du combattant. Pourtant, 7 candidats sur 10 obtiennent leur diplôme.
La VAE n’en reste pas moins efficace.
20 ans après sa création, la validation des acquis s’offre une refonte. Le but : rajeunir son dispositif, le rendre plus accessible et surtout plus attractif.
Lire aussi >> Pourquoi faire une VAE (validation des acquis de l’expérience) ?
>> CPF, PTP, VAE… Quel dispositif de formation me convient ?
Réformer la VAE : rendre le dispositif plus simple et accessible
Un rapport de Claire Khecha, Yanic Soubien et David Rivoire identifie les freins de la VAE et propose des solutions pour faciliter son accès.
Simplifier
Le premier objectif de cette réforme est de réduire les délais et simplifier les démarches administratives.
Le candidat n’aurait plus à fournir les preuves de son éligibilité : un simple rendez-vous suffirait pour recevoir une réponse dans les huit jours (au lieu de 2 mois).
Accompagner
Le deuxième objectif est de mieux accompagner les candidats dans leur démarche de validation.
Ces derniers ne seront plus seuls dans la phase de rédaction. Un accompagnement, de 39 heures en moyenne, est prévu pour rédiger les expériences.
Noreddine Abidi, référent VAE à l’Afpa, déclare que les « ateliers collectifs sont aussi un bon outil » d’accompagnement. Un autre certificateur parle d’une préparation « plus poussée » pour l’oral d’évaluation.
Devenir jury
Le manque de jurys pour valider les acquis d’expérience pose problème.
Pour y remédier, la réforme propose aux personnes ayant validé leur diplôme de devenir jury. Elles seraient rémunérées 17 euros de l’heure.
Les nouveautés à prévoir pour la validation des acquis de l’expérience
Le gouvernement retient du rapport trois axes d’évolution pour la VAE :
- élargir le dispositif aux salariés, aux aidants et aux pairs familiaux (en plus des demandeurs d’emploi) et la création d’un volet spécifique pour les réfugiés ;
- créer de nouvelles certifications, en particulier pour les métiers du soin (aide-soignant) et les professions de la petite enfance ;
- proposer un véritable portail de service public unifié qui réunira tous les acteurs de la VAE (candidats, certificateurs, accompagnateurs, prescripteurs et financeurs).
Les ministres ont annoncé un financement de 15 millions d’euros pour ce dispositif afin de rendre la certification plus accessible.
Avantages de la VAE
La validation des acquis de l’expérience sécurise l’emploi et la carrière de chacun. Si vous n’avez pas de diplôme dans un domaine de compétences ou dans votre métier, vous pouvez en obtenir un. Il suffit de justifier vos compétences par l’expérience professionnelle.
L’actuelle Première ministre Elisabeth Borne rappelle que la VAE permet d’accéder à une qualification qui sécurise le parcours professionnel de chacun.
De plus, face au besoin de main-d’œuvre et à la pénurie de candidats qui grandit à l’horizon des métiers de 2030, il est nécessaire de repenser l’accès à la formation et à la validation des diplômes.
L’objectif est de vous permettre d’évoluer dans votre carrière plus facilement et tout au long de votre vie.
Pour en savoir plus sur la VAE :
>> Le formulaire pour la VAE – validation des acquis de l’expérience
>> VAE : les 30 diplômes les plus demandés
>> Reconversion : 10 formations aux métiers qui recrutent sans expérience
Source : gouv.fr
Par Maelys Léon