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L’essor de l’emploi à temps partiel

Le développement des emplois à temps partiel touche toutes les générations. S’il se stabilise pour les femmes depuis les années 2000, il augmente pour les hommes, selon une étude récente de la Dares (direction de l'animation de la recherche, des études et des statistiques du ministère du Travail).
La part du temps partiel dans l’emploi a doublé depuis le milieu des années 1980
Le temps partiel est un des éléments de la transformation du marché du travail et son essor concerne une part croissante de la population en emploi. L’étude de la Dares portant sur « L’essor du temps partiel au fil des générations : quelle incidence sur la première partie de carrière des femmes et des hommes ? » montre que les femmes sont toujours les premières concernées par le temps partiel, même s’il se développe chez les hommes.
Majoritairement féminin, l’emploi à temps partiel est particulièrement présent dans le secteur des services, ainsi que dans les collectivités locales.
L’essor du temps partiel s’explique par la flexibilité qu’il apporte
Pour certains salariés, le temps partiel est un moyen d’alléger la charge de travail pour s’occuper des enfants, gérer des problèmes de santé ou disposer de plus de temps libre, notamment avant de partir à la retraite. Côté employeur, le temps partiel constitue surtout un moyen d’ajuster la main-d’œuvre au rythme d’activité.
6 grands types de parcours professionnels
La Dares dessine 6 grands types de parcours professionnels, parmi les personnes ayant été à temps partiel à un moment donné entre 20 et 40 ans.
- Temps partiel continu : un emploi stable à temps partiel plutôt tertiaire, hors commerce, plus souvent pour des cadres à 40 ans (fonctionnaire de catégorie A, ingénieur…).
- Temps partiel tardif : un emploi à temps partiel stable pour des femmes en couple (celles qui arrêtent de travailler suite à une naissance et optent pour un emploi à temps partiel lorsque leurs enfants sont plus grands).
- Temps partiel peu actif : un lien lâche à l’emploi qui concerne davantage des femmes ayant deux enfants ou plus (alternance entre des emplois courts à temps complet et à temps partiel, et des périodes d’inactivité).
- Temps partiel transitoire : un lien fort à l’emploi pour des personnes plutôt peu diplômées (temps partiel entre deux emplois à temps complet, secteur du commerce, difficultés à construire une vie de famille).
- Temps partiel permanent : un lien fort à l’emploi et des situations professionnelles stables à 40 ans (94 % de femmes, souvent en CDI et non cadres). Le temps partiel permanent comme réponse à un souhait d’alléger la charge de travail pour mieux concilier vie professionnelle et vie familiale.
- Temps partiel d’entrée : l’emploi à temps partiel comme « ticket d’entrée » dans l’emploi à temps complet (ces parcours sont suivis à 40 % par des hommes alors qu’ils ne représentent que 16 % de la population à temps partiel entre 20 et 40 ans).
Si l’emploi à temps partiel peut être motivé par des raisons familiales, les caractéristiques professionnelles comme le diplôme ou le secteur d’activité entrent davantage en jeu, même si les frontières sont ténues.
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