- Devenir indépendant
- Décryptage
Auto‑entrepreneur : ce qui change en 2026
Si vous êtes auto-entrepreneur, préparez-vous à des changements ! Après la hausse des cotisations sociales, d'autres modifications sont à prévoir en 2026.
En résumé, voici ce qui change pour les entrepreneurs en 2026 :
- augmentation des cotisations sociales à 26,1 % en juillet 2026 ;
- facturation électronique obligatoire et e-reporting pour les grandes entreprises le 1er septembre 2026 ;
- pas de changement concernant le seuil de franchise de base de TVA.
MISE A JOUR 28 NOVEMBRE 2025 : Le projet du gouvernement voulant abaisser le seuil de la TVA pour les micro-entrepreneurs a été annulé !
MISE A JOUR DU 26 MARS 2025 : Le gouvernement a finalement suspendu temporairement (jusqu’au 1er juin) la mesure concernant l’abaissement de la TVA à 25.000 euros pour les auto-entrepreneurs.
Pas de seuil de TVA unique pour 2026
Dans la loi de finances pour 2026 (PLF 2026), le gouvernement prévoyait d’instaurer un seuil unique de franchise de base de TVA :
- 37.500 euros de CA annuel, quel que soit son type d’activité.
Cela voulait dire que si, en tant qu’indépendant sous le régime de l’entreprise individuelle (micro-entreprise) vous dépassiez un chiffre d’affaires annuel de 37.500 euros, vous devriez facturer la TVA à vos clients.
21 octobre 2025 : vers une suppression de l’article
Les sénateurs ont voté la suppression de l’article de ce projet 2026 concernant le seuil de TVA et s’aligne sur la position prise par la commission des finances.
Quels seuils de TVA en 2026 pour les entrepreneurs ?
Les seuils actuels (37.500 et 85.000 euros selon son activité professionnelle) restent en place et suivent ceux votés dans le cadre du projet de loi de finances 2025. Ce dernier a déjà procédé à des modifications par rapport aux années précédentes. On vous laisse voir juste en dessous pour les précisions !
Les seuils de TVA en 2025 (suspendu)
Le 3 février 2025, le gouvernement a adopté la loi de finances pour 2025. Celle-ci revoyait largement à la baisse les seuils de franchise de la TVA pour les entreprises individuelles.
Les micro-entrepreneurs devaient inclure la TVA à leur facture et la déclarer auprès des impôts à partir d’un certain montant de CA. Cette mesure concerne tous les entrepreneurs individuels, quel que soit leur régime (BNC, BIC).
Actuellement, les seuils de TVA (qui ont déjà été baissés en juillet 2024) s’établissent à :
- 37.500 euros de chiffre d’affaires pour les prestations de service (majoré à 41.250 euros) ;
- 85.000 euros de chiffre d’affaires pour les activités et ventes de biens et de marchandises (majoré à 93.500 euros).
A noter qu’un seuil unique de franchise en base de TVA de 25.000 euros avait été envisagé par le PLF 2025, mais a été abandonné par la loi du 3 novembre 2025, comme pour le projet de 2026.
Le chiffre d’affaires annuel à ne pas dépasser en micro
Le plafond des chiffres d’affaires autorisés sous le régime de l’entreprise individuelle est actuellement de : 188.700 euros pour les activités commerciales d’achat, de vente et d’hébergement (BIC) et 77.700 euros pour les prestations de services commerciales et artisanales (BIC). Ces seuils vous permettent de profiter d’un régime fiscal simplifié.
Une bonne nouvelle pour les professionnels des services à la personne
Pour les entrepreneurs individuels (micro-BIC et micro-BNC) qui ont une activité professionnelle dans le secteur des services à la personne, vous n’êtes plus obligé de vous consacrer exclusivement à ce secteur pour bénéficier d’avantages fiscaux.
Vous pouvez bénéficier d’un taux de TVA réduit à 10 %. Vos clients peuvent également bénéficier, depuis 2025, d’un crédit d’impôt pour l’emploi d’un salarié à domicile (un atout à valoriser lors de votre prospection).
Cependant, pour être dispensé de l’obligation d’activité exclusive (et exercer un autre métier en parallèle), votre chiffre d’affaires des activités annexes doit représenter au maximum 30 % du chiffre d’affaires total de l’année civile précédente. La comptabilité doit être différenciée et vous devez également déclarer le revenu des activités principales et accessoires.
La facturation électronique obligatoire en 2026
Tout entrepreneur individuel doit fournir une facture à ses clients pour la prestation fournie. Cette facture qui peut être sous format papier ou électronique. Le format électronique deviendra obligatoire à compter du 1er septembre 2026 pour les grandes entreprises et les entreprises de taille intermédiaire (ETI).
L’instauration de la facturation électronique sera obligatoire pour les PME et les micro-entrepreneurs à compter du 1er septembre 2027.
L’augmentation des cotisations sociales
Depuis le 1er janvier 2025, les cotisations sont passées à 24,60 % pour tous les auto-entrepreneurs, sauf pour les professions libérales affiliées à la CIPAV.
Cette augmentation se poursuivra en 2026 comme nous vous l’expliquons ci-dessous.
Rappel : ce qui a changé le 1er juillet 2024 pour les auto‑entrepreneurs
Si vous êtes micro-entrepreneur, vous avez peut-être remarqué une hausse de vos cotisations sociales en déclarant votre chiffre d’affaires à l’Urssaf en juillet dernier. C’est normal ! Depuis le premier juillet 2024, les cotisations de certains micro-entrepreneurs ont augmenté. On vous explique pourquoi.
Micro‑entreprise : plus de cotisations pour la retraite
Les cotisations sociales de certains indépendants en entreprise individuelle (micro-entreprise) ont augmenté ce 1er juillet. Cette hausse, si elle a pu surprendre, est néanmoins une bonne nouvelle, car elle augmente vos droits à la retraite complémentaire.
La retraite des auto-entrepreneurs n’est pas la chose la plus aisée à comprendre. 90 % des micro déclarent d’ailleurs n’avoir aucune connaissance du fonctionnement de leur système de retraite ou de leur manière de cotiser pour leur fin de carrière.
Cotiser pour sa retraite quand on est indépendant
Tout travailleur indépendant cotise pour sa pension retraite. Pour les micro-entrepreneurs, cette participation prend la forme de cotisations sociales prélevées sur le chiffre d’affaires mensuel ou trimestriel déclaré à l’Urssaf. C’est la retraite de base.
Vous disposez également d’une retraite complémentaire qui complète la retraite de base. Elle se calcule selon un système de points qui correspond à un pourcentage prélevé sur le montant des cotisations. Des organismes comme l’AGIRC-ARRCO la gèrent (tout dépend du métier que vous faites).
L’augmentation des cotisations sociales est une bonne nouvelle
Certes, dès que le mot « augmentation » apparaît, il y a une petite crainte de voir son pouvoir d’achat diminuer. Or l’augmentation des cotisations sociales reste une bonne nouvelle pour les entrepreneurs. Elle permet de préparer le départ à la retraite et d’anticiper une pension plus confortable pour vivre sans travailler.
des travailleurs indépendants ont un statut de micro-entrepreneur.
Le taux de cotisation augmentera progressivement pour passer de 23,1 % à l’heure actuelle à 24,6 % en 2025 et 26,1 % à partir du 1er juillet 2026.
Selon la Fédération nationale des auto-entrepreneurs (FNAE), cette augmentation pourrait rapporter, en moyenne, 75 euros de retraite complémentaire par mois.
Penser à sa retraite quand on est micro‑entrepreneur
L’entrepreneuriat apporte une forme de liberté que les salariés n’ont pas forcément. Cependant, il comporte aussi son lot d’inconvénients. Le manque de protection sociale en fait partie.
Les auto-entrepreneurs, particulièrement, n’ont pas accès à l’assurance-chômage par exemple, et leurs cotisations retraite restent assez basses par rapport aux salariés du secteur privé.
La retraite se pense tôt, avant la fin de votre activité. Elle s’anticipe. En tant qu’indépendant, vous cotisez vos droits auprès de l’Assurance retraite. Aucune démarche n’est à accomplir, puisque l’affiliation est automatique lors de l’immatriculation de votre entreprise.
Chaque mois, ou chaque trimestre, vous cotisez. Le montant prélevé correspond à un pourcentage de votre chiffre d’affaires (environ 21 à 23 % selon l’activité professionnelle). Ce pourcentage inclut la retraite de base et la retraite complémentaire.
Enfin, la réforme des retraites a modifié l’âge légal de départ à la retraite pour tous les actifs, y compris les micro-entrepreneurs. Vous pouvez arrêter de travailler dès que vous avez atteint l’âge légal. Pour percevoir la retraite à taux plein, vous devez avoir cotisé un certain nombre de trimestres.
Si vous êtes né après 1968, l’âge légal de départ à la retraite est désormais de 64 ans.