13 novembre 2025

: Salon Nouvelle Vie Pro et Journée nationale de la reconversion

Mobilité professionnelle : quitter Paris pour changer de vie

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Mise à jour de l’article du 13 octobre 2022 de Paris Je Te Quitte. L’enquête 2022 (qu’on vous a laissé ci-dessous) dévoilait l’envie de plus en plus pressante des Franciliens à changer de région sans forcément changer de vie professionnelle. Aujourd’hui, 2 ans et demi plus tard, qu’en est-il ?

Quitter Paris en 2025 : 85  % des Franciliens le souhaitent

Le « Parisian Dream » n’est plus. Si 2022 était l’année de tous les départs, la tendance se poursuit en 2025, voire augmente. Plus de 8 Franciliens sur 10 souhaiteraient quitter l’Île-de-France d’ici les cinq prochaines années.

La majorité a moins de 50 ans (77 %) et vit à Paris ou dans la zone francilienne depuis environ 10 ans (pour 64 % des interrogés). La plupart des Franciliens sont arrivés en région parisienne pour leurs études avant d’y décrocher leur premier emploi.

Fait intéressant, ce ne sont pas des Parisiens « natifs » qui veulent le plus partir, mais les personnes venues d’ailleurs en France. En un sens, c’est logique, puisque les Parisiens « purs jus » ont généralement leur cercle social proche (parents, amis…) en région francilienne avec eux, des habitudes de vie ancrées depuis l’enfance, etc.

Francilien perdu cherche une ville petite à moyenne

Comme en 2022, la majorité des Franciliens tend à privilégier un déménagement vers des villes petites ou moyennes (entre 10 et 100.000 habitants).

Le cadre de vie fait partie des premiers critères de choix, notamment lorsqu’il y a une proximité avec la nature (44 %) ou l’eau (61 %) sous toutes ses formes (lac, rivière, mer, océan…).

Bien sûr, le tout s’accompagne d’un désir de logement plus grand avec un jardin ou un extérieur, ce qui, en région parisienne, est souvent un luxe. Cependant, contrairement à 2022, 2025 marque le retour du réalisme contre l’idéalisme. Les Franciliens ont revu leurs exigences en prenant conscience de certaines contraintes (prix des logements, taille, emplacement…).

Les célibataires s’y mettent en 2025

En 2021-2022, les familles et les couples avaient davantage envie de quitter Paris que les célibataires… Ce qui n’est plus le cas aujourd’hui ! Paris Je Te Quitte révèle que 42 % de personnes célibataires interrogées pour l’étude désirent quitter Paris, contre 23 % en 2021.

Le bien-être est la principale raison qui pousse les Franciliens à partir. Avoir une vie plus équilibrée, proche de la nature sans pour autant quitter l’émulation de la ville… La plupart des sondés souhaitent vivre à proximité d’un centre-ville pour avoir accès à toutes les commodités et ainsi maintenir une vie sociale active (restaurant, bars, théâtre, cinéma…).

L’idéal ? Trouver un coin de paradis où commencer une nouvelle vie à moins de 30 minutes d’une grande agglomération (pour 48 % des sondés).

Quitter la région parisienne : les causes

Mais pourquoi quitter Paris ? Pour un meilleur équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle, pour le bien-être, les projets personnels et les projets professionnels, le lien social, l’animation culturelle…

Le mot clé : l’épanouissement. Les Franciliens veulent vivre dans un environnement en phase avec leurs valeurs où ils se sentiront bien et pourront créer du lien social.

Si l’on résume, l’envie de partir de Paris se résume à :

  • un désir de gagner en qualité de vie, que ce soit en termes de coût (Paris est septième au classement des villes les plus chères du monde en 2023, d’après Le Français à l’étranger), de cadre (Paris est une ville stressante, avec une pollution importante) ou d’espace ;
  • une volonté de recréer du lien social de qualité.

Créer des liens sociaux qualitatifs peut être difficile quand on vit dans une grande ville. En 2024, une étude Ipsos dévoilait que 57 % des résidents de l’agglomération parisienne souffraient de solitude. C’est là tout le paradoxe des métropoles : assez de monde pour se faire des amis, mais trop de monde pour réussir à sortir de l’anonymat.

Construire une vie sociale francilienne solide est donc moins évident qu’il n’y paraît, surtout lorsqu’on rentre dans la vie active.

Côté travail, la priorité est à l’humain

Nous le voyons, le monde du travail change. L’équilibre vie pro/vie perso et le sens au travail sont au centre des préoccupations des Français en recherche d’emploi.

Pour celles et ceux qui ont un projet de mobilité, trouver un nouvel emploi hors de Paris se caractérise avant tout par l’humain, c’est-à-dire les relations avec les collègues et les managers.

Les Franciliens veulent de « vraies » relations au travail. Un emploi de proximité sera donc plus privilégié, plutôt qu’un plan de carrière centré sur Paris (bien que vous puissiez avoir un travail humain avec de vraies relations dans une entreprise parisienne, l’un n’excluant pas l’autre).

Contrairement à l’étude précédente, le télétravail n’est plus le principal critère de recherche.

Conclusion, quitter Paris en 2025

En 2025, toujours plus de Franciliens veulent quitter la région parisienne pour gagner en bien-être et en qualité de vie. Cependant, si les années post-Covid se caractérisaient par un désir de fuite pressant, l’envie de partir est moins hâtive aujourd’hui.

Les Franciliens envisagent ce projet de départ à court et moyen terme : 38 % des Franciliens veulent partir dès que possible, contre 53 % en 2024 et en 2020. Les critères de choix restent cependant les mêmes : plus de proximité avec la nature et un accès facile à un centre-ville ainsi qu’aux commodités essentielles.

Le télétravail est moins recherché, la priorité étant désormais aux relations humaines et à un cadre de travail proche.


●  Envie de partir ?

A présent, voici les résultats de l’étude Paris Je Te Quitte 2022, juste après la crise du Covid.

Pourquoi les Franciliens voulaient quitter Paris en 2022

Les Franciliens ont sauté le pas ! Le site Paris je te quitte a interrogé celles et ceux qui veulent quitter l’Île-de-France. Pourquoi ont-ils souhaitent-ils de changer de région ?

quitter-paris-covid

Pour 74 % des Franciliens, la crise sanitaire et les confinements ont accéléré les projets de départ, même si les projets de mobilité étaient déjà présents avant la Covid-19 pour plus de la moitié d’entre eux.

Les raisons qui les poussent à quitter l’IDF sont les mêmes qu’avant la crise :

  • 77 % veulent vivre dans un environnement moins stressant, moins pollué et moins bruyant ;
  • 63 % veulent plus d’espace et un logement plus grand ;
  • 61 % souhaite plus de proximité avec la nature.

En 2021, les Franciliens déménageaient surtout dans une autre région pour changer de mode de vie et retourner vers l’essentiel. Ils souhaitaient un meilleur cadre de vie (49 %) et se rapprocher de la nature (47 % en 2021 contre 61 % en 2022).

L’emploi, un frein dans son projet de mobilité professionnelle ?

L’emploi est le premier frein de la mobilité pour 52 % des personnes interrogées.

Tout quitter pour changer de région n’est pas une chose aisée. En 2021, 61 % des Franciliens qui ont sauté le pas avaient un statut de cadre. Ils sont 54 % désormais et 20c% de profils employé.

Néanmoins, la crise sanitaire et le recours massif au télétravail permettent des ouverture pour réaliser ce projet de départ. Quitter son cercle d’amis et son réseau professionnel sont aussi des craintes qui limitent le déplacement des Franciliens en région.

Changer de région facilement : le télétravail est‑il la solution ?

Près de 7 Franciliens sur 10 considèrent le télétravail comme une opportunité pour quitter Paris.

En 2021, près d’un quart des ex-Franciliens en mobilité avaient recours au travail à distance. Propulsé sur le devant de la scène par la crise sanitaire, le télétravail est peut-être bien LA solution pour son projet de mobilité professionnelle. Mais encore faut-il que son employeur soit d’accord.

46 % des Franciliens voudraient pouvoir télétravailler à 100 % depuis leur nouveau lieu de vie afin d’éviter les contraintes de transport et de déplacement.

D’autres sont prêts à se déplacer 2 fois par semaine ou toutes les deux semaines.

Changer de région et conserver son emploi pourrait bien devenir une alternative intéressante pour les personnes qui ont un projet de mobilité professionnelle ou de reconversion.

Les Franciliens veulent quitter Paris pour aller à la mer

Les bords de mer attirent toujours autant les Franciliens qui veulent quitter Paris. La campagne est la seconde option la plus plébiscitée suivie par la proximité avec Paris.

Et où sont partis ces actifs franciliens ? En Nouvelle-Aquitaine pour 38 % d’entre eux, puis en Bretagne et enfin dans la région Pays de la Loire.

Élément amusant, en 2021, 57 % des ex-Franciliens sont partis vers une destination différente de celle qu’ils avaient choisie à l’origine.

Changez de vie, changez de région !

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Par La rédaction Nouvelle Vie Pro

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