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Travail : 10 signes du burn‑out

Se sentir stressé au travail, fatigué et démoralisé peuvent être les symptômes précurseurs d’un épuisement professionnel. Savoir reconnaître les signes du burn-out vous permettra de réagir à temps et de ne pas laisser gangrener une situation qui nuit à votre santé mentale et physique.
10 signes du burn‑out
Un burn-out est un syndrome d’épuisement professionnel. Il s’agit d’un état de mal-être au travail progressif qui tend à s’aggraver jusqu’à détériorer votre santé mentale et physique. Vous pouvez tomber malade, souffrir d’anxiété chronique…
Les causes d’un burn-out varient selon chaque situation : management toxique, surcharge de travail, perte de sens, missions monotones, absence de reconnaissance, etc.
Nous sommes tous et toutes différents. Face au burn-out, nous réagissons différemment. Pour certains, les signes du burn-out seront physiques (perte de cheveux, problèmes de peau, troubles digestifs).
Pour d’autres, ils seront psychologiques (crise d’angoisse, difficulté de concentration, perte de motivation…).
Parfois, les symptômes seront à la fois psychologiques ET physiques.
Les 10 signes du burn-out en bref :
- fatigue, troubles du sommeil ;
- surmenage au travail, recherche de productivité ;
- troubles psychosomatiques ;
- perfectionnisme exacerbé ;
- manque d’appétit ;
- troubles digestifs ;
- perte de confiance, baisse d’estime de soi ;
- manque d’enthousiasme, désengagement ;
- anxiété ;
- irritabilité.
Les signes émotionnels du burn out
Le burn out se définit par un état de fatigue extrême, une grande détresse et un stress au travail. Les signes de cet épuisement se traduisent par des symptômes physiques, mais aussi psychologiques. Toute la sphère émotionnelle est impactée.
Soyez à l’écoute et analysez vos émotions. Un burn-out émotionnel peut présenter des signes comme :
- de l’irritabilité, que ce soit au travail ou à la maison ;
- un état d’anxiété, voire de dépression (angoisses par anticipation, idées noires, manque d’estime, dévalorisation…) ;
- un sentiment d’impuissance avec la sensation d’être dépassé par la charge de travail, quoi que vous fassiez ;
- un cynisme, une négativité, voire un détachement par rapport à la vie professionnelle et/ou personnelle ;
- perfectionnisme exacerbé avec une trop grande exigence envers soi-même (voire une intolérance) ;
- oublis fréquents et difficultés de concentration.
Le burn out ne se cantonne pas au travail. Il impacte tout, notamment la vie privée. Ce mal-être que vous ressentez est constamment présent et s’accentue quand vous pensez à votre emploi ou quand vous vous rendez au bureau.
Faites le test. Essayez de ne pas dormir pendant 3 jours. Vous serez dans un tel état de fatigue que vous manquerez de patience, vous serez agacé, de mauvaise humeur… Un épuisement professionnel fonctionne un peu de cette manière : il draine votre énergie, si bien que vous n’arrivez plus à vous sentir complètement heureux ou heureuse.
Vos émotions s’assombrissent. C’est un premier signal d’alerte pour prévenir le burn-out et ses conséquences.
Les signes physiques du burn out
Le corps et le mental sont liés. Si l’un ne va pas bien, il y a de fortes chances pour que le second se détériore.
Lorsque vous faites un burn-out, vous pouvez remarquer des signes physiques de ce mal-être comme :
- une perte d’appétit avec une perte de poids ou, au contraire, un gain de poids en cas de « faim émotionnelle » ;
- des troubles digestifs (maux de ventre, ballonnements, diarrhée, constipation…) ;
- une fatigue chronique ;
- des maux de tête, migraines ;
- des troubles du sommeil (insomnie, difficultés à dormir, anxiété au moment du coucher…) ;
- un affaiblissement du système immunitaire (maladies plus fréquentes).
Plus vous êtes dans un état d’épuisement psychique et physique intense, moins votre corps parvient à se défendre. Les symptômes physiques sont un signe que quelque chose, dans votre vie, ne va pas. Savoir les écouter et réagir est essentiel pour ne pas s’enfoncer dans une spirale nocive.
La souffrance au travail peut avoir un réel impact destructeur sur la santé. L’épuisement physique augmente le risque de stress chronique et de maladies. Consulter votre médecin traitant est essentiel pour éviter d’épuiser davantage le corps.
Les signes psychosociaux du burn‑out
L’épuisement émotionnel et physique induit par le burn-out vous impacte physiquement et moralement, mais impacte aussi votre sphère sociale. Vos collègues, vos proches, toutes vos relations peuvent en pâtir, ce qui provoque un isolement progressif de la personne.
Or, s’isoler des autres lorsqu’on se sent mal émotionnellement est ce qu’il y a de pire. Au contraire, pour sortir du burn-out professionnel, il ne faut pas hésiter à parler de vos émotions.
Parlez-en à votre famille, vos amis, des collègues de confiance et, mieux, à un professionnel de santé (médecin, psychiatre, psychologue…).
Voici quelques signes d’un burn-out à repérer chez vous ou chez les autres :
- isolement de la personne (elle s’éloigne des autres, n’interagit plus, voire fuit les interactions sociales) ;
- détérioration des relations sociales (conflit, mauvaise entente, disputes fréquentes…) ;
- sentiment de déconnexion par rapport aux autres ;
- cynisme et détachement qui pousse à développer une attitude négative au travail, puis distante.
Chercher un soutien social est nécessaire pour aller mieux et éviter l’usure psychologique.
Lorsqu’on commence à s’épuiser au travail, c’est qu’il est temps de s’arrêter, de prendre du recul et de mettre en place des solutions pour éviter à l’épuisement progressif et le surmenage professionnel.
Les 12 étapes du burn‑out
Le burn-out est une maladie professionnelle plutôt récente.
Nous commençons à nous intéresser au sujet de la santé au travail et des risques psychosociaux majeurs qu’un burnout peut entraîner. Toutes les professions sont concernées, bien que certains métiers soient plus touchés comme celui d’agriculteur.
Le principal danger du burn-out est son glissement progressif vers un état dépressif. C’est pourquoi, afin d’éviter l’épuisement professionnel, il faut comprendre et repérer son mécanisme pour pouvoir l’enrayer.
Le psychologue Herbert Freudenberger a ainsi proposé 12 étapes menant au burn-out. Si vous arrivez à vous situer sur cette chronologie des symptômes, vous pouvez réagir et mettre en place des mécanismes pour lutter contre l’épuisement au travail.
1. L’obsession de l’accomplissement
Cette première étape se caractérise par un désir d’accomplissement professionnel exacerbé. Vous voulez faire vos preuves et augmenter votre productivité.
Le problème survient quand ce désir d’accomplissement vire à l’obsessionnel. Vous ne pensez plus qu’à votre travail, vos tâches et votre responsabilité. Vous devenez un bourreau de travail et entrez progressivement dans un surmenage physique.
2. Tout garder pour soi
Cette deuxième étape se traduit par une augmentation de l’intensité du travail. Vous refusez toute délégation, vous ne partagez aucune responsabilité. Le travail devient trop important et vous avez de plus en plus de mal à supporter la pression.
Pourtant, vous ne dites rien et continuez de travailler. Vous serrez les dents et le matin, vous avez la boule au ventre quand il faut partir au bureau.
3. Le travail passe avant tout
Cette troisième étape accentue les signes d’épuisement, car vous commencez à refouler vos besoins personnels. Vous mangez moins, vous passez moins de temps avec vos proches. Toutes vos pensées sont tournées vers le travail et ce qu’il vous reste à faire.
4. Le déni
Ce signe avant-coureur du burn-out se caractérise par une phase de déni de votre mal-être. Vous évitez les conflits, niez les problèmes et vous vous sentez paniqué, en décalage avec les autres. Vous avez, par exemple, l’impression de fonctionner au ralenti et pourtant vous niez que quelque chose ne va pas.
5. La déformation des valeurs
Les troubles sociaux commencent. Vous devenez obsessionnel avec votre travail, si bien que votre vie personnelle est relayée au second plan. Vous n’avez plus de temps pour vous ou pour vos loisirs.
6. L’augmentation du déni
Cette fois, les autres ont remarqué votre souffrance. Ils vous en parlent, mais vous niez, vous les rejetez même carrément. Vous attribuez ces problèmes à d’autres aspects de votre vie : vous avez mal au ventre ? Ce doit être un virus ou une mauvaise digestion. Vous travaillez le week-end ? Oui, mais vous n’avez pas le choix, vous avez un projet très important à rendre.
7. Le désengagement social
Arrivé à cette étape, vous n’avez quasiment plus de vie sociale. Vous n’êtes plus en capacité émotionnelle d’aller vers les autres. La situation d’épuisement est telle que vous n’arrivez plus à aboutir à des résultats concrets qui vous satisfont. Vous avez fini par épuiser complètement vos batteries sociales.
8. Le changement de comportement
Forcément, cette phase d’épuisement total vous change. Vous n’êtes plus totalement vous-même. Vous pouvez vous montrer plus irritable envers vos proches. La fatigue physique combinée à la surcharge émotionnelle vous rend sensibles, à fleur de peau. Vous ne supportez plus rien.
9. La dépersonnalisation
La dépersonnalisation est une impression de ne plus se sentir soi-même. Vous éprouvez un sentiment de déréalisation qui peut aussi entraîner une baisse de l’estime de soi, une perte de confiance… Vous vous sentez de plus en plus mal.
10. Le sentiment de vide
Le sentiment de vide intérieur survient quand vous arrivez à saturation. Vous êtes complètement déconnecté de vos sensations et émotions. C’est à cette étape que les dangers pour la santé augmentent : conduites à risque (drogue, alcool, médicaments…), troubles de l’alimentation…
11. La dépression
La dépression est une conséquence possible du burn-out. Il ne faut surtout pas la négliger. Votre épuisement complet vous a rendu malade. Vous pouvez ne pas réussir à vous lever, dormir toute la journée et avoir des pensées suicidaires.
12. Le burn‑out
Le burn-out, c’est l’épuisement total ou la mise en danger de votre survie physique. Le système immunitaire se détériore et vous vous effondrez physiquement et mentalement.
Les solutions pour traiter un burn‑out
Nous vous conseillons vivement de parler de votre mal-être au travail. Même si vous pensez que c’est insignifiant, qu’il y a des « choses plus graves » dans la vie que de stresser au travail. Parlez. À un proche, à un thérapeute… Verbaliser votre angoisse est une première étape pour bloquer la spirale du burn-out et réagir avant de sombrer.
Trouver une nouvelle organisation au travail, dire non aux tâches, ne pas aider des collègues quand vous ne pouvez pas et respecter vos limites sont autant de solutions pour contrer l’épuisement professionnel.
Pour ce qui est de l’après, la reconversion professionnelle après un burn-out peut être une solution. Se réorienter professionnellement, que ce soit un changement de métier, un changement de poste, d’employeur, ou une création d’entreprise, aide à rebondir.
Dans tous les cas, vous n’êtes pas seul ou seule. Parlez-en autour de vous !