- Reconversion professionnelle
Comment se reconvertir après un burn‑out ?

La reconversion peut être une solution pour vous prémunir d’un nouveau syndrome d’épuisement professionnel. Voici comment faire pour se reconvertir après un burn-out.
Avant de se reconvertir, prendre le temps de se reposer pour traiter son burn‑out
Soyons honnêtes, vous ne serez pas forcément prêt et prête à mener un nouveau projet professionnel tant que vous n’aurez pas traité votre burn-out.
Avant d’envisager la reconversion professionnelle, il faut vous reposer.
Consulter votre médecin traitant ou un psychologue est une solution pour appréhender cet épuisement qui, s’il n’est pas pris en charge, peut conduire à la dépression. Ne négligez pas votre santé mentale au travail !
Alors, avant de chercher un nouveau métier, une nouvelle entreprise où postuler, ou avant de créer votre entreprise (après tout pourquoi pas ?), prenez le temps de vous poser, de vous reposer, et de faire le point sur votre état mental et physique.
7 signes précurseurs du burn‑out
Avant le burn-out, il y a burn-in, comme le dit Marina Bourgeois, directrice d’Oser Rêver sa Carrière, dans le Webinar pour apprendre à reconnaître le burn-out et à agir (à voir gratuitement en replay).
La fatigue, le stress, l’anxiété, l’absentéisme, la surcharge de travail, le surmenage sont autant de signes qui, accumulés et non traités, mènent droit au burn-out.
Pour mieux anticiper les signes d’effondrement professionnel, il faut les connaître :
- la surcharge de travail qui mène à l’anxiété (vous avez l’impression que les tâches s’accumulent et vous n’en voyez pas le bout) ;
- l’épuisement mental et émotionnel qui conduit à une perte de motivation, une baisse d’énergie et un état de fatigue chronique ;
- le manque d’enthousiasme dans le travail, car le stress et la frustration vous font entrer dans le cercle vicieux de la négativité qui mène à un état de déprime ;
- les troubles du sommeil qui surviennent quand l’inquiétude et la nervosité deviennent permanentes (insomnies, cauchemars, difficultés d’endormissement…) ;
- la baisse de l’immunité, car le corps se fragilise lorsqu’il est sous tension (migraines, mal de dos, problèmes de peau, problèmes intestinaux, tensions comme la boule au ventre le matin avant d’aller au bureau…) ;
- l’irritabilité, parce que le surmenage rend nerveux et trouble votre humeur. Être à fleur de peau vous rend plus irritable et moins patient, ce qui peut jouer sur les relations avec vos collègues, mais aussi sur votre vie personnelle, avec vos proches ;
- les performances réduites au travail.
Épuisement professionnel : que faut‑il faire en premier ?
Si vous vous sentez perdre le contrôle, si vos pensées ruminent la négativité, la dévalorisation, si vous vous sentez malade rien qu’à l’idée de devoir travailler le lendemain… La première chose à faire est d’en parler.
Parlez-en à vos proches, à un médecin, à un psychologue ou un psychiatre, à des collègues de confiance, à votre employeur ou au service des ressources humaines de votre entreprise. Rester seul peut augmenter l’anxiété et vous enfoncer toujours plus loin dans l’épuisement.
La première chose à faire si vous suspectez un burn-out est donc d’en parler. Nous vous conseillons de contacter un professionnel de santé qui pourra diagnostiquer votre état et vous proposer un arrêt de travail pour prendre du repos.
Connaître la cause du burn‑out avant d’effectuer une reconversion
Réorienter sa carrière demande beaucoup d’énergie. C’est pourquoi vous devez la récupérer avant de commencer votre transition professionnelle. Changer de boulot ou changer de secteur demande une énergie que vous n’avez peut-être pas pendant un burn-out.
De plus, quand on est dans la spirale de l’épuisement, il n’est pas toujours évident d’y voir clair sur ses aspirations et ses envies professionnelles.
Enfin, pour ne pas retomber dans un état d’épuisement mental et physique à cause du travail, il est essentiel de savoir pourquoi vous avez fait un burn-out. Cet exercice de réflexion peut se faire avec un psychologue ou un psychiatre.
Les causes possibles du burn‑out
Les causes récurrentes du syndrome d’épuisement professionnel sont :
- la surcharge de travail ;
- la mauvaise ambiance avec les collègues, l’employeur ou le manager ;
- la pression de la part du chef hiérarchique (voire le harcèlement ou un management autoritaire) ;
- le manque d’équilibre entre la vie professionnelle et la vie personnelle ;
- le manque de sommeil et de repos ;
- le perfectionniste et l’exigence qui deviennent de la productivité toxique.
D’autres causes sont possibles. Les identifier et les comprendre permettra d’éviter une rechute dans des habitudes qui vous épuisent.
Se fixer des limites pour ne pas s’épuiser au travail
Connaître vos limites au travail est un excellent moyen de ne pas les dépasser. Elles ne sont pas une faiblesse, mais une jauge qui vous permet d’optimiser votre productivité sans sacrifier votre santé mentale.
Vous fixer des limites passe par une meilleure organisation avec des horaires de travail raisonnables et fixes, des pauses régulières dans la journée, un temps de déconnexion de vos e-mails et de vos réseaux sociaux et du temps de repos (prenez des vacances !Les congés sont faits pour que vous puissiez lâcher prise et revenir en forme.).
Apprendre à refuser des missions pour ne pas vous surcharger et communiquer sur ses limites avec vos supérieurs permet aussi de ne pas accumuler la pression jusqu’à l’implosion.
Réfléchir sur l’évolution de sa carrière et son avenir professionnel
Se reconvertir après un burn-out peut être une bonne idée pour réinventer sa carrière, la réorienter professionnellement et reprendre le contrôle de sa vie pro.
La reconversion n’a pas besoin d’être un changement d’emploi, elle peut aussi être une création d’entreprise, une évolution de poste, un changement d’entreprise…
Prenez le temps de réfléchir sur vos envies, votre projet de reconversion et vos motivations. Vous pouvez vous faire aider gratuitement en prenant rendez-vous auprès d’un conseiller en évolution professionnelle (CEP).
Faire le point sur sa situation après un burn‑out
La première étape est de faire le point sur votre situation professionnelle. Où en êtes-vous ? Que voulez-vous faire ? Aimez-vous votre métier ? Avez-vous une passion ? Comment imaginez-vous votre vie idéale dans 10 ans ?
Une séance de coaching avec un coach professionnel peut vous aider à élaborer ces réflexions et aller plus loin dans votre analyse. Vous pouvez lister vos envies, les professions qui vous plaisent, les compétences que vous avez… Notez tout !
S’informer sur son projet de reconversion
Une fois que vous êtes sûr de votre projet, c’est le moment de vous informer. Renseignez-vous auprès des dispositifs de formation, des aides à la reconversion, des sites de recherche d’emploi…
Vous pouvez aussi interroger votre réseau professionnel ainsi que des professionnels qui exercent le métier qui vous intéresse. Faites des recherches sur le secteur d’activité qui vous plaît avant de vous lancer dans les démarches d’une reconversion.
Se former pour développer ses compétences
Dans le cas d’un changement de métier, il faut parfois acquérir de nouvelles compétences professionnelles. Suivre une formation peut être la solution pour commencer une nouvelle activité après un burn-out.
La formation professionnelle continue facilite l’acquisition de connaissances pour apprendre une nouvelle profession. Vous pouvez aussi choisir la formation initiale et retourner sur les bancs de l’école pour commencer une nouvelle carrière.
Des dispositifs de financement vous aident à changer de voie professionnelle en prenant en charge une partie ou la totalité de votre parcours de formation.
Les dispositifs les plus connus sont :
- le compte personnel de formation (CPF) ;
- le projet de transition professionnelle (PTP) pour les salariés ;
- Pôle Emploi pour les demandeurs d’emploi ;
- la reconversion par alternance (Pro-A) ;
- …
En prime, pensez à la validation des acquis de l’expérience (VAE) pour valider votre expérience professionnelle et obtenir un diplôme.
Les formations professionnelles donnent souvent lieu à une certification que vous pouvez ajouter sur votre CV et faire valoir lors d’un entretien d’embauche. Elle garantit vos qualifications pour le job visé. Un certificat d’aptitude vous aide aussi à changer de vie professionnelle et à entamer une reconversion plus sereinement.
Trouver un emploi ou créer son entreprise
Une fois votre orientation professionnelle ajustée, vous pouvez revenir sur le marché de l’emploi pour changer de travail, trouver un nouveau job, changer d’entreprise… Votre parcours professionnel prend un nouveau tournant et vous éloigne de plus en plus du burn-out.
Envisager une reconversion peut aussi passer par un changement de statut. Devenir travailleur indépendant en tant que freelance, ou chef d’entreprise si vous voulez vous lancer dans l’entrepreneuriat peut donner envie après un syndrome d’épuisement professionnel.
Faire un bilan de compétences pour se reconvertir après un burn‑out
Le bilan de compétences peut être une étape complémentaire pour se reconvertir professionnellement après un burn-out et changer de carrière.
Il consiste à faire le point sur vos skills (vos aptitudes, vos talents, votre savoir-faire), que ce soit vos soft skill (compétences transversales ou comportementales) ou vos hard skill (compétences techniques).
Tous les actifs peuvent en faire un, que vous soyez au chômage, salarié ou fonctionnaire.
Plusieurs opérateurs peuvent réaliser un bilan de compétences comme :
- Garance & Moi ;
- Alizé Consultants ;
- Anthéa RH Conseils ;
- Aventure des Talents ;
- Le Cnam.
Retrouvez encore plus d’organismes pour effectuer votre bilan de compétences dans l’annuaire de la reconversion.
En bref, pour se reconvertir après un burn‑out il faut…
- Se reposer ;
- Réfléchir avant d’entamer le processus de reconversion ;
- Se faire accompagner (coachs, formateurs, conseillers…) ;
- Se former ;
- Se poser des limites pour ne pas à nouveau s’épuiser professionnellement.