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78 % des salariés font des fautes d’orthographe

Si l’orthographe reste un critère de sélection important pour les recruteurs, de plus en plus d’entreprises proposent des formations aux salariés qui commettent des fautes.
3 salariés sur 4 feraient régulièrement des fautes d’orthographe
Selon un sondage OpinionWay réalisé pour l’application Mon coach Bescherelle auprès de 200 DRH et relayé par Le Parisien, plus de la moitié des DRH (54 %) envisagent de proposer des leçons de grammaire, dans le cadre de la formation continue, à certains de leurs salariés.
« Dans un monde d’hypercommunication, la maîtrise du français est essentielle. Les salariés sont amenés de plus en plus souvent à prendre la parole par écrit, beaucoup sont devenus les ambassadeurs de leur employeur sur les réseaux sociaux », commente Célia Rosentraub, directrice des éditions Hatier-Bescherelle.
D’ailleurs, pour 52 % des DRH, le niveau en expression écrite a pu jouer dans la mise à l’écart d’une candidature.
A l’instar du TOEIC pour évaluer son niveau en anglais, des certifications payantes sous forme de QCM permettent d’évaluer votre niveau de maîtrise de la langue française (certificat Voltaire, certifications Le Robert et Bescherelle…).
CV et lettre de motivation : les fautes d’orthographe récurrentes à éviter
Si le correcteur orthographique de Word (pas World), activé en langue française évidemment, peut vous éviter quelques fautes de frappe, voici quelques erreurs courantes à éviter…
- « Curriculum vitae« , mais préférez « CV »
- « M. » au lieu de « Mr » (sauf pour un CV en anglais car « Mr » est l’abréviation de « Mister »)
- « Expérience professionnelle » : 1 F, 2 S, 2 N et 2 L
- J’ai « acquis« , pas « acquéri »
- « Centres d’intérêt » au lieu de « centres d’intérêts »
- « Chiffre d’affaires » avec un S à la fin
- « Convaincant » au lieu de « convainquant »
- « Diplôme » au lieu de « diplome », c’est important !
- Nationalité « française »
- Un « site internet » au lieu de « site Internet »
- Une « tâche » (l’accent circonflexe différencie la mission de la tache qui tache)
- « Tirer parti » au lieu de « tirer partie »
- « J’aimerais » plutôt que « j’aimerai » (le conditionnel est plus poli)
- A contrario : je « saurai » faire preuve… et non « je saurais » (car s’agit d’une affirmation plutôt que d’une hypothèse)
- Je vous prie « d’agréer«
- Evitez les expressions telles que « à l’heure actuelle », « au jour d’aujourd’hui »…
- Enfin, traquez les espacements doubles, harmonisez la ponctuation, vérifiez les majuscules. Relisez-vous machinalement, syllabe après syllabe, sans chercher le sens, afin de repérer les fautes de frappe. Laissez poser. Recommencez.
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L’orthographe, un critère important à l’embauche mais aussi quand on est salarié
Presque tous les recruteurs (99 %) estiment que bien s’exprimer à l’écrit est important, non seulement lors de la recherche d’emploi mais aussi une fois embauché, lors des échanges avec les collègues ou les clients. Ainsi, plus de 9 employeurs sur 10 (92 %) estiment que des faiblesses à l’écrit peuvent avoir un impact négatif sur l’image de l’entreprise.
44 % des DRH affirment que le faible niveau à l’écrit d’un collaborateur a pu « susciter des remarques » et 15 % que de telles failles ont pu « freiner une promotion ».
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Soignez donc votre orthographe (non seulement sur votre CV, mais aussi sur les réseaux sociaux ainsi que dans vos communications quotidiennes professionnelles) afin que cela ne constitue pas un frein à votre progression de carrière ou dans votre recherche d’emploi.
Par Natacha Le Jort