Avec le compte personnel de formation crédité en euros, un tiers des salariés envisage d’utiliser ce budget pour une formation destinée à se reconvertir.
D’après le sondage réalisé par BVA pour le baromètre de l’employabilité BPI group, plus de 4 ouvriers sur 10 sont prêts à effectuer une formation destinée à se reconvertir, si la réforme de la formation professionnelle est votée. Ils ont cependant peu d’engouement pour les formations relatives aux nouvelles technologies ; seulement 10 % font ce choix de formation.
Les employés sont 37 % à suivre le pas des ouvriers et à souhaiter se former pour se reconvertir, surtout s’ils travaillent dans le secteur privé. A noter qu’en province, les actifs sont plus nombreux à suivre cette démarche de changement de vie grâce au CPF que les Franciliens.
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Les plus de 50 ans (23 %), les salariés du secteur public (24 %) et les cadres (26 %) sont quant à eux moins enclins à se former pour changer de métier.
34 % des ouvriers bénéficient chaque année d'une formation, contre 66 % des cadres !
souhaitent renforcer leur expertise grâce au futur CPF.
41 % des salariés âgés de 15 à 29 ans comptent utiliser leur budget de formation pour s’adapter au mieux aux évolutions de leur métier. Et un peu plus du tiers des 30-39 ans sont prêts à suivre la même formation.
Les ouvriers (23 %) et les salariés de 40-49 ans (26 %) montrent moins d’intérêt pour ces formations en lien avec l’évolution de leur métier que les cadres (35 %) et les employés (32 %).
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Avec la monétisation du CPF, les salariés envisagent moins d’aller vers des formations liées à l’obtention d’un diplôme (15 %) ou celles relatives aux nouvelles technologies comprenant les outils digitaux du quotidien professionnel (14 %).
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C’est dans les entreprises de plus de 500 salariés que l’on trouve le plus grand nombre d’actifs qui souhaitent bénéficier de formations dédiées aux nouvelles technologies (20 %), surtout s’ils travaillent en Ile-de-France.
Si la réforme est votée, les hommes sont plus nombreux à ne pas penser recourir à leur droits CPF pour se former (20 %) que les femmes (14 %). Quant aux seniors et aux ouvriers, la même proportion (29 %) pense pouvoir se passer de l’utilisation du budget CPF en euros.
Or, d’après Sabine Lochmann, présidente du Directoire de BPI group, il est « urgent de renforcer, voire de développer son employabilité dans un pays toujours marqué par un profond chômage de masse ».
Par Djiba Diallo