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Devenir freelance : un statut qui fait rêver les salariés

Est-ce la fin du CDI ? Devenir freelance, indépendant, être son propre patron… Voilà des idées qui séduisent de plus en plus de salariés et de jeunes actifs.
Ils étaient 1,2 million de freelances français en 2021, d’après Valérie Landrieu pour Les Échos, soit une progression de 100 % par rapport aux années précédentes.
Les dirigeants d’entreprise le confient : cette externalisation des « belles » compétences les inquiète.
Devenir freelance, un statut qui donne envie
Sur le papier, devenir freelance fait rêver. Vous devenez indépendant, vous n’avez aucun responsable ou manager au-dessus de vous.
C’est vous qui menez la barque de votre auto-entreprise.
Notons que qu’être freelance n’est pas un statut juridique. Le travailleur indépendant est à son compte et peut exercer son activité en son nom propre, en EIRL ou en société unipersonnelle (EURL / SASU).
des freelances actuels ne veulent pas redevenir salariés.
Surtout après la crise sanitaire et la généralisation du télétravail, de nombreux salariés se sont rendu compte qu’ils pouvaient très bien travailler depuis chez eux, mais aussi travailler pour d’autres entreprises.
90 % des freelances le sont par choix, d’après une enquête de Malt relayée par les Makers. Ceux qui ont choisi ce statut par défaut le font à cause des difficultés à trouver un emploi.
4 raisons de devenir freelance
Le statut de freelance comporte de nombreux avantages qui séduisent les actifs français.
Il existe quatre grandes raisons de devenir freelance, d’après le groupe BCG qui a interrogé des indépendants en France et en Europe :
- L’autonomie et l’indépendance (pour 95 % des sondés) ;
- La flexibilité ;
- Le choix de travailler sur des projets intéressants ;
- Avoir plus de sens dans son travail ainsi que de l’impact (85 % des freelances estiment que leur job a du sens et 75 % qu’ils ont un impact sur l’entreprise).
Le fait de pouvoir choisir son lieu de travail et manager sa carrière comme ils l’entendent est aussi un avantage qu’apprécient les travailleurs freelances.
Un bilan positif pour le freelancing, mais pas de tout repos
Deux tiers des indépendants qui ont choisi le freelancing affirment se sentir confiants sur leur avenir et leur carrière.
Le travailleur indépendant, puisqu’il est libre de choisir ses projets et ses tarifs, jouit d’une liberté totale, à condition que son portefeuille client le permette.
Car devenir entrepreneur n’est pas non plus de tout repos, comme le rappelle un article Welcome to the Jungle. Être freelance comporte aussi des contraintes : il faut parfois sacrifier ses week-ends, prospecter et démarcher de nouveaux clients (ce qui n’est pas une mince affaire pour tout le monde) et affronter la peur de ne pas pouvoir se verser une rémunération à la fin du mois.
Chassez aussi les stéréotypes. L’auto-entrepreneur ne se prélasse pas au soleil ou ne travaille pas en bord de mer toute la journée.
Les freelances français à plein temps travaillent en moyenne 37 heures par semaine. C’est loin du rêve de travailler moins et gagner plus en travaillant à son compte.
Les métiers qui recrutent le plus de travailleurs en freelance
- Les métiers créatifs (graphiste, architecte…) ;
- les métiers de l’informatique (développeur, webmaster…) ;
- les métiers du marketing (rédacteur, community manager…) ;
- les métiers de la vente (business developper, commercial…) ;
- les métiers de lettres (journaliste, traducteur…) ;
- les métiers relationnels (recruteur RH, attaché de presse…).
Avec la digitalisation des entreprises, les missions de freelance risquent de croître dans les prochaines années.
D’autant plus que les employeurs peinent à recruter de nouveaux candidats compétents dans certains domaines, comme la Tech.
Les entreprises font de plus en plus appel à des prestataires externes (freelance, portage salarial…)
Éric Chevée, vice-président de la CPME (confédération des petites et moyennes entreprises), remarque bien un développement de « toutes les formes de travail externes, voire indépendantes ». Cela concerne aussi bien le freelancing que le portage salarial.
Ces dispositifs progressent petit à petit et les dirigeants d’entreprise y ont davantage recours qu’auparavant. C’est aussi une solution pour les TPE et PME qui ne peuvent pas recruter un talent à temps plein.
Pour Éric Chevée, il est crucial de repenser l’organisation des entreprises. Les salariés veulent davantage de flexibilité et d’indépendance. Pourquoi ne pas le leur donner ?
De plus, ce sont souvent les personnes hyperqualifiées qui se lancent dans le freelancing. Près de 8 indépendants sur 10 ont un Bac+3 (et 54 % des freelances ont un Bac+5) d’après Malt.
Reconversion : le choix de l’indépendance
91 % des freelances sont d’anciens salariés.
C’est un cliché de croire qu’une reconversion professionnelle passe forcément par un changement de métier. Votre réorientation peut aussi se traduire par un changement de statut.
Et, dans ce cas, pourquoi ne pas devenir freelance ? Plusieurs statuts s’offrent à vous. Si vous souhaitez conserver un pied dans le salariat pour plus de sécurité, optez pour le portage salarial.
Si vous souhaitez commencer petit pour voir ce que votre activité indépendante pourrait donner, ouvrez une micro-entreprise.
Et si vous avez un grand projet de reconversion, pourquoi ne pas vous renseigner sur la création d’entreprise ?
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