Devenir indépendant
Changer de vie pour devenir travailleur indépendant
Besoin d’autonomie ? De souplesse ? Peut-être est-ce le moment de lancer votre propre activité et de devenir indépendant. Quid du freelance, du micro-entrepreneuriat et du portage salarial ? Découvrez une rubrique pleine de conseils pour voler de vos propres ailes et changer de vie professionnelle.

« L’obstination est le chemin de la réussite. »
Charlie Chaplin
Reconversion : comment devenir indépendant ?
La reconversion professionnelle peut être l’occasion de changer de voie… pour devenir plus indépendant ! Plus libre. Plusieurs options sont possibles pour travailler à votre compte et devenir votre propre patron.
L’entreprise individuelle (EI) reste le statut privilégié. Elle vous permet d’ouvrir une micro-entreprise (anciennement appelée auto-entreprise) et de travailler en freelance. Le portage salarial est également une bonne option pour gagner en indépendance tout en conservant les avantages du salariat.
Étape 1 : faire le point
Comme pour tout nouveau projet professionnel, commencez par faire le point sur votre situation professionnelle, vos motivations et vos compétences. Vous voulez devenir indépendant, mais dans quel domaine d’activité ? Quel est votre projet ?
Posez-vous les bonnes questions : qu’aimez-vous faire ? Quelles sont vos forces et vos faiblesses sur le marché de l’emploi ? Quelles sont vos valeurs ?
Le bilan de compétences peut vous aider à identifier vos compétences et aptitudes professionnelles ainsi que vos besoins de formation avant de créer une entreprise. Le conseil en évolution professionnelle (CEP) peut, quant à lui, vous aider à construire un projet professionnel cohérent et réaliste.
Étape 2 : étudier son projet entrepreneurial
Avant de vous lancer dans les démarches pour devenir indépendant, prenez le temps d’étudier votre projet de création d’entreprise. Devenir indépendant ne se fait pas du jour au lendemain (ou presque). Nous vous conseillons :
- d’étudier le marché comme la concurrence, votre clientèle cible et votre proposition de valeur. Demandez-vous sincèrement si votre idée de business est viable et peut vous permettre d’en vivre (à plein temps ou même à mi-temps).
- D’établir un business plan avec une présentation de votre activité (prestations de services, vente de produits), les résultats de votre étude de marché, la stratégie de communication et de vente pour pouvoir dégager un revenu, et un prévisionnel financier (chiffres d’affaires, charges et bénéfices).
Ce plan d’action vous permet, d’une part, de vous rassurer, car vous savez vers quoi vous vous orientez. Il peut aussi convaincre d’éventuels investisseurs ou partenaires financiers.
Cependant, dans le cadre d’une création d’entreprise individuelle, en freelance par exemple, ce programme de reconversion entrepreneuriale est surtout une manière de vous donner un cadre.
L’astuce en plus :
Prévoyez des solutions de secours ! Lancer une nouvelle activité professionnelle indépendante peut ne pas être rémunérateur tout de suite. Vous devrez constituer votre portefeuille client, mais aussi prospecter et fidéliser. Anticiper les freins financiers en amont permet d’aborder votre nouvelle vie professionnelle plus sereinement.
Étape 3 : les démarches pour devenir indépendant
Une fois votre projet de reconversion solide, il ne vous reste plus qu’à vous lancer ! Plusieurs statuts juridiques sont possibles pour devenir indépendant dans votre carrière professionnelle :
- la micro-entreprise, idéale pour démarrer, car elle offre une gestion simple avec un régime fiscal et social avantageux.
- Le portage salarial, qui vous permet de travailler en tant qu’indépendant tout en ayant un statut d’un salarié ses avantages sociaux (cotisation à l’assurance-chômage, mutuelle d’entreprise, etc.). C’est un excellent moyen de tester une idée d’entreprise sans prendre de gros risques.
- l’EURL, l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée ou la SASU, la société par actions simplifiées unipersonnelle qui sont deux statuts plus complexes que la microentreprise, mais avantageux si vous prévoyez un développement rapide ou de gros investissements.
Pour créer votre entreprise, vous devez procéder à son immatriculation. Cette démarche se fait auprès du Guichet unique des formalités des entreprises et non auprès de l’Urssaf.
Consultez nos dossiers pour devenir indépendant

Le portage salarial
Vous voulez devenir travailleur indépendant et souhaitez passer par une société de portage salarial ? Voici tous les points à connaître sur le fonctionnement du portage.

Micro‑entrepreneur
Comment devenir micro-entrepreneur ? Combien gagne un travailleur indépendant ? Voici les réponses à toutes vos questions pour voler de vos propres ailes.

Freelance
Vous souhaitez démarrer votre activité professionnelle en freelance ? Zoom sur le travail en freelance, ses avantages et ses inconvénients.
Devenir freelance
Le terme « freelance » est un anglicisme qui signifie « travailleur indépendant ». En tant que travailleur freelance, vous exercez une activité professionnelle de manière autonome, sans lien de subordination avec un employeur.
Le statut de micro-entrepreneur (ou auto-entrepreneur) est une bonne manière de démarrer le freelancing. Les démarches sont rapides et gratuites, la comptabilité allégée et les cotisations sociales calculées au pourcentage du chiffre d’affaires. Ce statut est sous le régime de l’entreprise individuelle (EI).
Bon à savoir :
L’entrepreneur individuel exerce en son nom propre. Ce n’est pas comme la création d’une société qui dispose de sa propre personnalité juridique, distincte de celle de son créateur. De même, l’entrepreneur individuel ne peut créer qu’une seule entreprise à son nom.
Pour travailler en freelance, vous pouvez aussi créer une société unipersonnelle comme l’EURL ou la SASU. De la sorte, vous créez une personne morale distincte de vous. Cela vous permet de bien séparer vos patrimoines personnels et professionnels.
Choisir la micro‑entreprise pour travailler à son compte
Le régime de la micro-entreprise appartient au régime simplifié de l’entreprise individuelle. Il vous permet de bénéficier de formalités simplifiées. Vous profitez notamment d’un abattement forfaitaire sur votre chiffre d’affaires à hauteur de :
- 71 % pour les activités d’achat-revente, fourniture de logement, vente à consommer sur place ;
- 50 % pour les prestations de service commerciales ;
- 34 % pour les prestations de service non commerciales (type activités libérales).
Vous avez également la possibilité d’opter pour le versement libératoire de l’impôt sur le revenu à payer chaque mois ou chaque trimestre en même temps que les contributions sociales.
Attention, vous devrez aussi payer la cotisation foncière des entreprises (CFE). Vous pouvez néanmoins bénéficier d’avantages sociaux la première année d’ouverture. L’Acre, l’aide à la création ou à la reprise d’une entreprise, propose une exonération de 50 % sur les cotisations sociales jusqu’à la fin du troisième trimestre civil suivant la date de début d’activité déclarée (date d’immatriculation).
Déclarer ses revenus en tant que micro‑entrepreneur
Vous devez déclarer chaque mois ou chaque trimestre le montant de votre chiffre d’affaires auprès de l’Urssaf. En dessous d’un certain montant, vous bénéficiez de la franchise en base de TVA qui vous dispense de la déclarer et de la payer.
Cependant, vous ne pouvez pas dépasser certains montants sur votre chiffre d’affaires pour continuer à exercer une activité indépendante sous ce statut juridique. Ces plafonds sont de :
- 700 euros pour les activités de vente de marchandises et commerciales ;
- 700 euros pour les prestations de services (BIC et BNC).
Lorsque vous déclarez vos revenus, vous procédez au paiement des cotisations calculées sur la base d’un pourcentage sur votre chiffre d’affaires. Ces cotisations prennent en compte l’assurance maladie-maternité, les allocations familiales, l’invalidité-décès, la retraite de base et la retraite complémentaire, la CSG (contribution sociale généralisée) et la CRDS (contribution au remboursement de la dette sociale).
Les démarches pour ouvrir une micro‑entreprise
Pour créer une micro-entreprise et devenir indépendant, vous devez immatriculer votre entreprise sur le site des Formalités entreprises. Vous recevrez l’INPI pour l’inscription au registre national des entreprises (RNE) et le greffe pour votre immatriculation au registre du commerce et des sociétés (RCS) si vous êtes commerçant. Ces papiers prouvent l’existence de votre entreprise et vous permettent de facturer vos clients en toute légalité.
Le choix du portage salarial
Le portage salarial est une option intéressante pour les indépendants qui veulent conserver une sécurité. Il se présente sous la forme d’une relation tripartite entre un freelance (le salarié porté), une entreprise de portage salarial et un client.
Le freelance (vous) doit trouver ses propres missions et négocier le prix avec le client. Une fois l’accord conclu, la société de portage salarial émet un contrat de prestation de services et un contrat de travail (CDI ou CDD) avec le porté. Elle gère toute la partie administrative comme le suivi de la facturation, le recouvrement des paiements, les déclarations sociales et fiscales.
Avec le portage, votre chiffre d’affaires devient un salaire après déduction des charges sociales et des frais de gestion. Vous gardez un statut de salarié vous permettant de bénéficier des avantages du salariat, notamment en ce qui concerne la protection sociale (assurance maladie, allocations chômage, complémentaire santé…).