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D'attachée territoriale à correctrice‑relectrice freelance

Découvrez la reconversion professionnelle de Sylvie Desrues, ancienne fonctionnaire attachée territoriale qui a tout plaqué pour devenir correctrice-relectrice freelance.
La reconversion professionnelle de Sylvie, ancienne attachée territoriale
Tout commence avec la crise sanitaire du Covid-19. Sylvie est alors attachée territoriale à Lyon, une fonction qu’elle occupe depuis plus de 30 ans.
Mais voilà qu’arrivent le confinement et avec lui le télétravail. Cette période hors du bureau, Sylvie en profite pour prendre du recul sur ses missions et le sens de son travail.
L’idée d’un changement professionnel n’est pas nouvelle. Cela fait plusieurs années que Sylvie pense à la reconversion, ou tout du moins à une évolution professionnelle, sans vraiment se lancer ou y réfléchir de manière plus concrète.
Pourquoi se reconvertir ?
Sylvie veut « retrouver une utilité, de la passion » dans son quotidien ainsi que davantage de sens dans sa vie professionnelle. Elle se rend compte qu’elle apprécie travailler depuis chez elle avec son ordinateur et qu’un métier en 100 % télétravail lui conviendrait.
Le travail à distance lui permet d’avoir un autre rapport au temps, d’effectuer un « arrêt sur elle-même » et de faire le point sur sa situation professionnelle.
Pourquoi se réorienter vers un métier de correctrice-relectrice ?
Sylvie réfléchit depuis un moment aux métiers éventuels dans lesquels elle pourrait se reconvertir professionnellement.
Se reconvertir pour devenir correctrice-relectrice freelance
Une fois sa décision prise, tout se passe très vite pour Sylvie. Grâce à son statut de fonctionnaire, elle peut prendre une disponibilité d’un an qui lui permet de tester son projet professionnel et de le réaliser. Ne reste qu’à voir si cette réorientation professionnelle fonctionne, ou pas.
Cette année de « pause » lui permet également d’avoir un an de sécurité pour tester son idée de reconversion.
La formation professionnelle pour devenir correctrice-relectrice
Sylvie suit une formation en ligne de 8 mois pour apprendre les bases du métier de correctrice-relectrice et acquérir de nouvelles compétences.
Elle prépare aussi le Certificat Voltaire, un examen qui permet d’obtenir une certification officielle d’aptitudes en orthographe et en expression.
Une fois diplômée et certifiée, Sylvie peut se lancer et… créer son entreprise !
La formation professionnelle continue est souvent un moyen efficace de se lancer dans sa nouvelle vie professionnelle. Elle sécurise l’employabilité sur le marché du travail et peut faciliter votre recherche d’emploi.
Passer de fonctionnaire à freelance
Sylvie voulait travailler depuis chez elle : la création d’entreprise s’impose donc comme un bon moyen de démarrer sa nouvelle activité professionnelle.
Elle crée sa structure d’entreprise individuelle (régime de la micro-entreprise) et peut librement démarrer son activité indépendante.
Pour s’aider, Sylvie profite aussi d’un accompagnement sur la prospection par la Chambre de commerce et de l’industrie (CCI).
Pour bien séparer ses revenus, Sylvie opte pour la création d’un compte bancaire professionnel. Elle se rapproche alors de Blank, la banque en ligne dédiée aux travailleurs indépendants qui lui propose une offre sur mesure, idéale pour les travailleurs freelances.
Qu’est-ce que la Chambre de commerce et de l’industrie ?
La CCI propose des accompagnements pour les entreprises et les particuliers dans leurs projets de création ou de reprise d’entreprise. Il peut aussi proposer des formations ainsi que des financements.
N’hésitez pas à vous renseigner sur la CCI de votre région.
Vivre de son activité de correctrice-relectrice freelance
Pour bien préparer sa création d’entreprise et sa reconversion, Sylvie met en ligne son site internet de correctrice-relectrice freelance. La chance est de son côté, car elle obtient sa première demande de mission avant même d’avoir reçu son numéro de SIRET !
Pour trouver de nouveaux clients, Sylvie prospecte sur LinkedIn, mais aussi par téléphone auprès des éditeurs. Des demandes arrivent directement depuis son site.
Sylvie : « En tant qu’indépendant, et surtout quand on se lance, il faut savoir composer avec le fait qu’on ne sait jamais de quoi demain sera fait. Quand j’ai commencé, j’avais des prévisions financières bien définies, une idée assez précise de ce qu’il fallait que je gagne, etc. Je vous, mentirai si je vous disais que la réalité est fidèle à ce que j’avais en tête ! Ce mois-ci par exemple, j’ai eu 5 sujets à traiter en même temps, et le mois précédent une seule mission. »
Ses missions de freelance
Les journées de Sylvie ne se ressemblent pas !
Elle divise sa journée de travail en plusieurs étapes :
« En termes de temps de travail, je m’organise par créneaux. Je corrige 2 heures de suite, puis je fais une pause. C’est nécessaire, car la fatigue visuelle est importante. Ensuite, je fais une pause au bout de 2 ou 3 jours de correction. Cela me permet de prendre du recul sur mon travail pour faire les choses correctement. Dans une journée, il peut aussi y avoir toute une partie administrative : répondre à des devis sous 24 heures, déclarer mes charges à l’Urssaf facturer mes clients… »
Les conseils pour se lancer en freelance
Pour Sylvie, les avantages du statut de freelance sont nombreux : meilleure gestion du temps, diversité des missions, aucune journée type, etc.
Bien sûr, travailler en freelance a ses inconvénients comme le fait de rester seul chez soi, la difficulté d’établir des tarifs…
Néanmoins, si le freelancing vous intéresse, voici les conseils de Sylvie d’après son expérience :
- bien préparer sa reconversion ou son projet ;
- avoir une motivation profonde ;
- si vous éprouvez un syndrome de l’imposteur, faire un bilan de compétences pour aider ;
- prendre son « bagage à soi » et tenter cette nouvelle aventure professionnelle.
Certes, être à son compte est parfois difficile, il y a des hauts et des bas, mais comme le dit Sylvie : « Il faut garder sa confiance. Il n’y a aucune raison, tout va bien aller. »
Réorienter sa carrière à 57 ans
L’âge est souvent un frein à un changement d’orientation ou de métier. Sylvie nous prouve bel et bien que l’on peut changer de métier à tout moment de sa carrière. Pour elle, il ne faut pas « s’arrêter à l’âge ».
Elle-même ne prévoit pas d’arrêter sa nouvelle activité.
Par ailleurs, elle compte proposer de nouvelles offres pour mieux répondre aux besoins de ses clients.
Sylvie : « Je vais toucher ma retraite de la fonction publique dans quelques années, je n’ai donc pas les mêmes préoccupations à ce niveau-là qu’une personne qui aurait été auto-entrepreneure toute sa vie. Avant, en tant que salariée, la retraite c’était le Graal pour moi, en raison notamment de mon insatisfaction. Mais maintenant, je ne me vois pas du tout arrêter mon activité de correctrice. La retraite ne sera donc qu’un passage ! »
Alors si vous avez un projet d’écriture, que ce soit un roman, une pièce de théâtre, un essai, un rapport d’activité, ou tout autre texte qui nécessite la correction de la part d’une experte de la langue française… Arrêtez-vous un instant chez Sylvie !
(Vous profiterez, en prime, de sa bonne humeur !)
Vous pouvez la contacter sur son site internet ou directement sur ses réseaux sociaux.
Article rédigé avec la participation d’Unglow, l’agence RP et influence marketing des startups Tech.