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De l’événementiel à courtier en travaux

Après 30 dans l’univers de la presse, Tony décide de changer de vie professionnelle, en changeant également de région : de l’événementiel à Paris à courtier en travaux à l’Ile de Ré, il témoigne de son parcours, et des difficultés auxquelles il a dû faire face.
Qu’est-ce qui vous a amené à effectuer votre reconversion professionnelle ?
Un PSE (Plan de Sauvegarde de l’Emploi) ouvert dans le groupe de presse pour lequel je travaillais, avec possibilité de se porter volontaire.
Les conditions étaient très intéressantes, et étant donné la situation de la presse, et 30 ans passés dans cet univers, je me suis dit qu’il était temps de faire peut-être la même chose ailleurs, et de profiter de cette aubaine financière.
Comment est-ce que vous avez passé le cap concrètement ?
Je voulais rester dans le secteur événementiel que j’affectionne particulièrement.
Dans le cadre du PSE, j’avais un an payé à rester chez moi, et j’ai donc mis mes connaissances au service d’une campagne présidentielle avec l’espoir à la clef de décrocher un poste si le candidat pour lequel je bossais, l’emportait… Le candidat l’a emporté, mais moi non ! La politique est un monde cruel.
J’avais un plan B vu au salon de la Franchise : le Courtage en Travaux.
Aimant bien le bricolage, m’y connaissant un peu techniquement, et aimant l’organisation, je me suis dit pourquoi pas, et j’ai préempté la zone de La Rochelle qui était disponible.
Pourquoi avez-vous choisi de devenir courtier en travaux à l’Île de Ré, et de quitter Paris ?
Projet familial : quitter Paris, respirer les embruns et essayer de se poser…
Êtes-vous satisfait de votre reconversion ?
Pas totalement : ce métier est très loin de l’adrénaline que j’avais dans l’évènementiel. J’ai la tête entre le marteau (les clients) et l’enclume (les artisans).
Et je n’ai pas la main mise sur les choses : je ne suis qu’un intermédiaire. Les artisans font bien ce qu’ils veulent quand ils veulent… Donc pour résumer c’est alimentaire, et il me reste peu à faire.
Et en même temps vue la période, je me dis que si j’étais resté dans l’événementiel, je serai à la rue aujourd’hui : « quand le bâtiment va, tout va », et le bâtiment va très bien en ce moment.
Quelles sont les principales difficultés auxquelles vous avez dû faire face lors de votre reconversion ?
Une région que je ne connaissais pas ; un réseau que je n’avais pas ; une population charentaise fermée ; un métier très usant moralement et chronophage.
3 conseils pour chaque personne qui désire se reconvertir
- Le faire AVANT 40 ans
- Avoir un réseau et / ou des connaissances dans la région car la solitude peut vite peser
- Faire en sorte que l’un des 2 dans le couple ait un « vrai » travail sur place (mutation, nouvelle embauche…) afin d’assurer financièrement au début, et idéalement le faire avec une période de chômage