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Qualité de l’air : est‑il plus pur au bureau ?

En cette Journée de la qualité de l’air, voyons si l’air que nous respirons est plus pur à l’intérieur des locaux d’une entreprise. Pour fuir la pollution, doit-on traverser la rue et se réfugier dans son bureau ? Pas forcément la bonne solution !
4e édition de la Journée nationale de la qualité de l’air
La Journée nationale de la qualité de l’air se déroule ce mercredi 19 septembre dans toute la France avec pour objectif de « faire comprendre l’importance de respirer un air de bonne qualité ». A cette occasion, Nouvelle Vie Professionnelle se penche sur la qualité de l’air que nous respirons au bureau. Est-il meilleur que celui de la rue ? Pas si sûr, d’après les données que nous vous dévoilons ci-après…
L’air intérieur peut être 5 à 7 fois plus pollué que l’air extérieur
En dehors des pics de pollution, il vaut mieux ouvrir les fenêtres car l’air intérieur peut être beaucoup plus pollué que celui que l’on respire à l’extérieur. En effet, de nombreux polluants (comme le formaldéhyde ou le benzène) se trouvent dans les produits d’entretien.
L’ozone est également présent à l’intérieur
Sous l’effet du réchauffement climatique et de polluants produits notamment par le trafic routier et l’industrie, les pics de pollution sont amenés à se répéter. Selon Airparif, la majorité des pics de pollution en Ile-de-France sont dus à l’ozone (11 pics sur 15 depuis janvier 2018, un record depuis 15 ans !). Ce gaz irritant peut provoquer des problèmes respiratoires ou cardiovasculaires, être à l’origine de crises d’asthme.
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A l’instar de l’air extérieur, l’ozone sévit également à l’intérieur. Imprimantes et photocopieuses produisent de l’ozone ; les toners des imprimantes émettent des particules fines tandis que le matériel informatique est à la source d’une pollution électrostatique. Quant aux moquettes, elles contiennent souvent de nombreuses substances toxiques (perturbateurs endocriniens, cancérogènes…).
Les conséquences d’un environnement pas si sain ? Toux, gêne respiratoire, sinusite, bronchite.
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Bon à savoir
L’Observatoire pour la qualité de l’air intérieur recommande d’aérer au moins 10 minutes par jour.
4,7 millions de salariés sont exposés à des agents biologiques
Dans le cadre de leur travail, 22 % de l’ensemble des salariés sont exposés à des bactéries, parasites, virus et autres champignons, selon le ministère du Travail. Certains de ces micro-organismes sont susceptibles de provoquer chez l’homme des infections, des allergies ou des intoxications, voire des cancers, selon la Dares. Et si les fonctionnaires travaillant dans le domaine des études et de la recherche sont les plus exposés, ils ne sont pas les seuls concernés.
Voici les 10 familles professionnelles les plus exposées aux agents biologiques
Famille professionnelle |
Risque d’exposition |
Santé, action sociale, culturelle et sportive |
74,9 % |
Services aux particuliers et aux collectivités |
58,8 % |
Hôtellerie, restauration, alimentation |
44,7 % |
Agriculture, marine, pêche |
38,8 % |
Autres (politique, religion et non classés ailleurs…) |
28,9 % |
18,7 % |
|
Enseignement, formation |
18, 5 % |
Industries de process |
16,9 % |
Juridiques, armée et police |
15,7 % |
Maintenance |
14,5 % |
Et la clim ?
Contrairement aux idées reçues, la climatisation n’est pas la cause directe d’un rhume qui est la manifestation d’une infection, généralement provoquée par un virus, mais elle peut contribuer à une rhinite ou à une sinusite. La climatisation assèche l’air et par la même occasion les muqueuses nasales qui, fragilisées, peuvent s’humidifier et être moins résistantes aux microbes. Idem pour les yeux avec un risque de sécheresse oculaire.
Pour remédier à ces problèmes, les climatisations doivent être équipées d’un système d’humidifcation et les filtres changés régulièrement. Selon le Code du travail, dans un bureau ou des locaux sans activité physique, le débit minimal d’air neuf par occupant doit être de 25 mètres cubes par heure.
Par Natacha Le Jort