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Inégalités de salaires hommes/femmes : l’écart se creuse avec l’ancienneté

Les inégalités de salaires entre les hommes et les femmes tendent à se réduire en début de carrière, mais plus le temps passe et plus l’écart se creuse en faveur des hommes, selon une étude de l’INSEE publiée de 13 novembre dernier.
Ecart de salaire : travailler aussi longtemps mais gagner moins
Alors que les inégalités de salaires entre les hommes et les femmes atteignent une différence de 15,4 %, l’INSEE révèle que la progression des salaires avec l’ancienneté est plus marquée pour les hommes que pour les femmes.
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En effet, alors que l’écart de salaire mensuel net médian s’établit à 100 euros pour les débutants, il s’élève à 410 euros à partir de 11 ans d’ancienneté, soit un salaire mensuel net médian de 1 590 euros pour les femmes contre 2 000 euros pour les hommes.
Cet écart s’expliquerait en partie par le fait que les femmes travaillent davantage à temps partiel que les hommes. En effet, pour les salariés à temps complet, l’écart de salaire médian est de 230 euros à partir de 11 ans d’ancienneté.
12 % des femmes qui travaillent sont en situation de sous-emploi, contre 7 % des hommes.
Les femmes sont moins touchées par le chômage que les hommes
Si les écarts de salaires entre les hommes et les femmes persistent, ces dernières sont moins touchées par le chômage en début de vie active. Pour cause, 15 % des femmes actives débutant sur le marché du travail sont au chômage, contre 19 % des hommes.
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Cet écart s’explique par le fait que les jeunes femmes sortent plus diplômées et sont donc moins exposées au risque de chômage. Celui-ci diminue néanmoins avec l’ancienneté : l’écart entre les hommes et les femmes disparaît quasiment à partir de 5 ans d’ancienneté et tend même à s’inverser après 11 ans de carrière.
Plus l’ancienneté grimpe et plus le taux d’activité féminin diminue
En 2018, 83 % des femmes sont actives 1 à 4 ans après leur sortie de formation initiale, contre 86 % chez leurs homologues masculins. En revanche, plus les années passent et plus l’écart se creuse.
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Ces différences seraient notamment liées à la maternité ainsi qu’aux décisions d’activité des parents. Pour les jeunes actifs, l’inactivité se traduit souvent par une reprise d’études ou par le désir de travailler sans avoir la disponibilité de chercher un emploi activement.
Note positive
L’écart d’activité entre femmes et hommes en tout début de carrière a diminué de moitié depuis 1980.