CAP boulanger : se reconvertir grâce à l’Ecole de boulangerie artisanale

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Qu’est-ce que l’école de boulangerie artisanale ?

Cette école de formation agréée a été inaugurée le 21 septembre en Sologne, à Lamotte Beuvron, et proposera dès janvier 2020 deux nouvelles formations aux personnes en reconversion qui souhaitent devenir boulanger ou aide-boulanger.

Pas plus de 12 personnes par formation pour rester dans le qualitatif, être dans de bonnes conditions de travail, afin que le formateur puisse donner un maximum de son temps à chacune des personnes.

boulanger

Franck Pichard, responsable de l’Ecole de boulangerie, revient sur la création de cette école…
« Nous sommes un groupement de meuniers indépendants et avons décidé de construire cette école dotée d’un fournil de fabrication avec 12 postes individuels de travail. Notre formateur référent est compagnon du devoir, un passionné et un technicien du pain. »

Focus sur 2 nouvelles formations en boulangerie éligibles au CPF

1. Formation de préparation au CAP de boulanger réservée aux personnes en reconversion

Il s’agit d’une formation pour les personnes en reconversion d’une durée de 6 mois en vue d’obtenir un CAP boulanger. Si cette formation ne forme pas aux matières générales, elle met l’accent sur la pratique et la technique, tout en proposant différentes options intéressantes : management, gestion, commerce… « Ce qui n’existe pas aujourd’hui dans le cursus classique d’un CAP », précise Franck Pichard.

« Nous disposons de 26 moulins qui Iivrent 6 000 boulangeries sur toute la France. Il ne s’agit pas d’une franchise. Cette formation intensive de 6 mois inclue un stage pro d’un mois en entreprise qu’on les aide à trouver grâce à note réseau de clients. Le minimum requis est le niveau V (CAP d’un autre métier ou Bac). »
école

Clôture des inscriptions : le 15 octobre 2019

>> Besoin d’infos sur le CAP boulanger ? Contactez directement l’Ecole de boulangerie artisanale

Le CAP boulanger sera présenté (2 jours d’examen) au CFA de Blois. Ce diplôme reconnu d’Etat permet de bénéficier du statut d’ouvrier boulanger et de s’installer éventuellement en boulangerie artisanale. Il est ensuite possible de bénéficier de l’accompagnement d’un moulin du réseau qui peut aider à trouver une affaire, fournir de la matière première de qualité, mettre à disposition des recettes spécifiques, un suivi commercial, un soutien financier si besoin…

>> Financez cette formation grâce votre compte personnel de formation (CPF)

2. Formation de 4 semaines pour devenir boulanger – éligible CPF

« C’est la motivation qui prime. On les forme sur 4 semaines pour faire face aujourd’hui à un besoin pressant de main d’œuvre. »

Toujours selon Franck Pichard : « On fait face à une pénurie de main d’œuvre de boulangers-pâtissiers et nous avons créé cette formation d’aide boulanger sur 4 semaines pour trouver un travail rapidement. Ce n’est pas un diplôme reconnu d’Etat pour l’instant, mais cela permet de donner un coup de main en boulangerie, d’appliquer des recettes, de dorer des croissants… »

Cette formation courte s’adresse aux adultes en reconversion et/ou aux demandeurs d’emploi qui souhaitent être vite opérationnels pour devenir aide-boulanger dans la production ; aucune expérience prérequise. Possibilité de progresser ensuite grâce à la formation continue.

Vous souhaitez en savoir plus sur le métier de boulanger ? Réponses de Franck Pichard, responsable de l’Ecole de boulangerie artisanale

D’où vient ce besoin de formations dans le domaine de la boulangerie ?

Franck Pichard : De moins en moins de jeunes restent dans le métier via la filière classique. Or aujourd’hui on a de plus de plus de gens en reconversion ou d’investisseurs qui veulent faire le métier. C’est le marché qui nous incite à créer ces formations, pour répondre à la demande. C’est valable pour beaucoup de métiers de l’artisanat ou de prestation de services.

Quelles différences avec le public des adultes en reconversion ?

Franck Pichard : Les adultes vont dans la boulangerie avec envie, ils sont en reconversion et ont envie de changer de métier alors que les jeunes vont dans la boulangerie par orientation souvent forcée. C’est un métier avec ses contraintes, il faut travailler le week-end, etc. Les adultes savent ce que c’est. En résumé, il est plus facile de former quelqu’un qui a envie.

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Pourquoi cet engouement ?

Franck Pichard : L’envie de créer. On s’aperçoit qu’entre 35 et 50 ans, les personnes se posent des questions par rapport à leur vie professionnelle, même si ça se passe bien… Certains disent : « Je ne sais pas ce qui se passera demain avec l’actionnariat, peut-être que ma société sera vendue. » D’autres ont envie d’être indépendants, de prendre leur vie professionnelle en main, de maîtriser leur agenda… C’est une crise existentielle. Un rêve. Et la boulangerie, c’est moins pénible aujourd’hui. Nous avons eu un ancien directeur de rédaction d’un titre de presse qui, suite à un plan de départ, est venu nous voir pour devenir boulanger. Ou encore une ancienne infirmière.

Quelles qualités faut-il avoir pour devenir boulanger, d’après vous ?

Franck Pichard : Il faut avoir envie de faire ce métier, aimer les bonnes choses et faire plaisir. L’artisanat, c’est ça : être dans la création du plaisir, du goût. Il faut aussi être courageux car on peut être à 3 heures du matin au boulot. Le boulanger sait pourquoi il se lève. Quand on s’installe, on peut très bien gagner sa vie aussi. Notre réseau a une grande expérience de l’univers de la boulangerie ; accompagner les artisans boulangers, c’est notre vocation depuis toujours.

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artisanat

Vous l’aurez compris, si vous êtes amateur de pain, avez la passion du goût, du travail bien fait, l’envie de faire plaisir aux autres, vous pouvez devenir boulanger grâce à la préparation au CAP dispensé par l’Ecole de la boulangerie artisanale à Lamotte Beuvron. Au-delà d’une formation calquée sur la réalité du métier et les tendances actuelles, un accompagnement est possible pour vous aider à trouver un emploi ou des affaires.

« Bio, tradition, farines « pures », épeautre, levain… Fabriquer sa viennoiserie et ne pas ouvrir des cartons de surgelés. Remettre au goût du jour des fermentations plus longues avec moins de levure parce qu’on veut manger sain. » Ce sera le mot de la fin.

Propos recueillis par Natacha Le Jort

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Par L'équipe Nouvelle Vie Pro

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