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Travail le dimanche : les professions les plus concernées

Chaque mois, des millions de personnes en France sont concernées par le travail dominical : la plupart sont des salariés qui exercent leur activité dans le domaine de la sécurité ou de la santé.
La catégorie socio-professionnelle qui travaille davantage le dimanche
D’après les chiffres de la Dares (direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques), 18.9 % des personnes en emploi ont travaillé au moins un dimanche sur une période de quatre semaines consécutives. Les employés sont les salariés qui travaillent le plus le dimanche, suivis par les professions intérimaires et les cadres.
À noter que la propension à travailler le dimanche est également plus forte chez les plus jeunes et chez les femmes.
Dans quels secteurs d’activité ou métier travaille-t-on plus souvent le dimanche ?
Parmi les salariés qui exercent le plus leur activité le dimanche, on retrouve ceux qui assurent la protection et la sécurité des personnes et des biens : 54.3 % d’entre eux travaillent au moins un dimanche et 36.9 % travaillent au moins deux dimanches, notamment les gendarmes et les pompiers.
Suivis par les salariés du domaine de la santé et des hôpitaux publics : 50 % travaillent au moins un dimanche par mois et 32.9 % au moins deux dimanches par mois, pour assurer la permanence des soins.
Dans le secteur hospitalier, précise la Dares, les aides-soignants et les infirmiers sont plus souvent mobilisés au moins deux dimanches par mois que les ambulanciers et les médecins.
41.4 % des enseignants travaillent le dimanche.
À noter
L’activité dominicale des non-salariés se concentre dans les mêmes secteurs d’activité que celle des salariés : santé, hébergement, restauration, commerce. Travailler le dimanche est également une pratique courante dans l’agriculture.
Travailler le dimanche : quels sont les droits ?
Le dimanche est souvent une journée de repos légale en France. Certaines professions nécessitent néanmoins une activité constante, comme c’est le cas pour les métiers de santé ou de sécurité.
Dans une autre étude, la Dares explique que 45 % des salariés seraient exposés à des horaires atypiques au moins une fois par mois. Ils travailleraient le samedi, le dimanche, le soir ou la nuit.
L’étude ne prend pas en compte les salariés, cadres et managers qui travaillent le week-end et continuent leurs missions de la semaine. La surcharge de travail peut entraîner un débordement de son activité professionnelle sur son temps de repos.
Travail dominical : ce que dit le Code du travail
Le Code du travail stipule qu’un salarié de ne peut pas travailler plus de 6 jours par semaine. Un jour de repos de 24 heures est obligatoire (auquel s’ajoute un repos quotidien de 11 heures minimum).
Le repos dominical n’est pas obligatoire. Il fait dès lors partie d’une dérogation qui permet de travailler le dimanche. C’est le cas pour certains commerces alimentaires et les établissements dont le fonctionnement ou l’ouverture est rendu nécessaire par les contraintes de production, de l’activité ou des besoins du public (hôtels, hôpitaux, restaurants…).
Le travail le dimanche peut être obligatoire ou volontaire. Un salarié a le droit de refuser de travailler le dimanche s’il travaille dans un établissement situé dans une zone géographique dérogatoire (zone touristique) ou un établissement qui possède une dérogation du maire ou du préfet. Le travail dominical doit être accepté par le salarié et notifié par écrit.
Par Natacha Le Jort