- La franchise
Ouvrir sa franchise avec 0 euro d’apport personnel
Quid des candidats qui n’ont pas d’épargne ? Elles sont peu nombreuses, mais les enseignes qui n’exigent aucun apport financier pour se lancer en franchise existent.
La création d’une entreprise mobilise un certain montant d’investissement initial. D’autant plus en franchise où le porteur de projet est censé acheter un concept clé en mains. Ainsi, d’après la Fédération française de la franchise (FFF), 70 % des franchisés installés en 2016 ont dû réunir plus de 50 000 euros pour créer leur affaire. Les banques exigeant dans la majorité des cas un minimum de 30 % d’apport pour financer un projet, cela signifie que pour ouvrir leur franchise, ces entrepreneurs devaient disposer d’au moins 15 000 euros.
Les franchises sans apport
Pour ces réseaux, il peut en effet s’agir d’une stratégie en vue d’attirer un grand nombre de candidats motivés mais qui ne disposent pas nécessairement des fonds nécessaires. Une enseigne peut par exemple proposer cela la première année de son lancement en vue de récompenser les premiers franchisés qui prennent le risque de rejoindre un jeune réseau.
Bien évidemment, ces enseignes doivent exercer dans un secteur d’activité peu gourmand en capitaux, en stocks et matériels ou encore en local commercial. Souvent, il s’agit de concepts que le franchisé peut dupliquer depuis son domicile – économisant ainsi sur les coûts liés à l’implantation – et dans l’univers des services.
Dans l’immobilier, par exemple, plusieurs réseaux, comme Safti ou La Lucarne de l’Immobilier, proposent de les rejoindre avec 0 euro d’apport personnel. Le courtage est également un secteur relativement accessible : l’enseigne AS Courtage, spécialisée dans le courtage en assurance de prêts, fait partie des réseaux sans apport.
Précautions
Attention, il ne faut pas oublier qu’un candidat à la franchise achète un concept à un franchiseur qui l’a auparavant testé, amélioré et éprouvé afin de le rendre duplicable avec succès. Le franchiseur est donc en droit de demander, en échange de ce service clé en mains et de la transmission de son savoir-faire, une contrepartie financière qui correspond souvent au paiement d’un droit d’entrée. Un concept qui ne demanderait aucun apport personnel ni droit d’entrée doit donc, dans un premier temps, éveiller quelques soupçons, ou du moins, susciter la vigilance du porteur de projet.
Pour bien faire leur travail – formation, accompagnement, animation du réseau, recherche et développement, communication nationale, digital, etc. – les franchiseurs ont besoin de la participation financière des franchisés. Une enseigne pourrait donc faire miroiter une accessibilité dès 0 euro d’apport pour mieux occulter des royalties démesurées exigées par la suite. Même si le faible coût d’accès à la franchise fait rêver, il convient de bien étudier le projet sans se précipiter.
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Une alternative : les franchises à faible apport
Plusieurs enseignes n’exigent qu’un faible apport personnel pour se lancer. Elles sont en effet plusieurs dizaines à demander moins de 5 000 euros, comme AximoTravo, Mental’O, Cosméticar ou encore AD Seniors. Toutes proposent des services dans divers domaines – formation, lavage auto, courtage en travaux… – et permettent de devenir franchisé à faible coût.
Depuis quelques années, il est également possible de se lancer via la micro-franchise solidaire. Avec moins de 10 000 euros d’apport, des candidats peuvent rejoindre une enseigne et bénéficier de l’accompagnement financier de l’Adie, un organisme spécialisé dans le microcrédit pour la création d’entreprise. Ces enseignes sont Cyclopolitain, O2 jardinage, Chauffeur&Go et MonAssistantNumérique.com.
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