Absentéisme : les 3 principaux motifs d’arrêt maladie

 5 MIN

Seulement 9 % des arrêts maladie sont d’origine exclusivement professionnelle

Le comptoir mm de la nouvelle entreprise dresse le tableau d’un absentéisme maladie à géométrie variable. Des motifs variés (angine, rhume, gastro ou lombalgie, maladie grave, dépression,…) engendrent des arrêts de travail plus ou moins longs. Si 39 % des arrêts maladie sont liés au contexte professionnel, seulement 9 % sont d’origine exclusivement professionnelle.

Lire aussi >> Qualité de l’air : est-il plus pur au bureau ?

La plupart (61 %) des arrêts trouvent leur origine dans la sphère personnelle exclusivement tandis qu’un peu moins du tiers (30 %) sont liés à un contexte à la fois professionnel et non professionnel.

Arrêt maladie

Les 3 principaux motifs d’arrêts maladie court

77 % des arrêts courts trouvent leur origine dans la sphère personnelle. Les maladies saisonnières telles que le rhume, la gastro ou la grippe sont responsables de 70 % des arrêts courts. Les salariés interrogés citent ensuite les troubles musculo-squelettiques ou TMS (16 %) et les troubles psychologies/grande fatigue (10 %). 

Lire aussi >> Travail et canicule : les entreprises sont-elles bien préparées ?

Les 3 principaux motifs d’arrêts maladie longs

Concernant les arrêts maladie de longue durée (plus de 30 jours), le contexte professionnel entre en jeu. Ainsi 22 % des arrêts longs sont liés à des troubles psychologiques ou à une grande fatigue. 16 % concernent des TMS et 9 % une maladie grave.

Lire aussi >> Le burn-out n’est pas reconnu comme une maladie par l’OMS

Bon à savoir

Ce sont les arrêts longs (de plus d’un mois) qui pèsent le plus sur l’absentéisme en entreprise. Les arrêts courts sont beaucoup plus fréquents mais ils ne représentent que 4 % de la totalité des jours d’arrêts contre 71 % pour les arrêts longs.

Les femmes sont plus touchées par l’absentéisme maladie que les hommes

Davantage concernées par la problématique de concilier vie personnelle et vie professionnelle, les femmes sont plus nombreuses (37 %) à être en arrêt maladie chaque année que les hommes (31 %).

L’étude relève aussi que les femmes sont « confrontées à une répartition encore sexuée des emplois dans l’entreprise avec des postes et des outils de travail encore peu adaptés au travail féminin responsable de nombreux arrêts pour cause de TMS.

Les trentenaires plus souvent malades que les seniors

Contrairement à ce qu’on pourrait croire, les 30-39 ans sont plus nombreux à s’absenter pour maladie que les seniors : environ 35 % des trentenaires ont au moins un arrêt maladie chaque année, contre 31 % des plus de 56 ans. Concernant les arrêts courts (de moins de 3 jours), 19 % des salariés de 30-39 (davantage confrontés aux responsabilités familiales) s’arrêtent pendant l’année contre 8 % des salariés de plus de 56 ans.

La tendance s’inverse en revanche si l’on s’en tient aux maladies de longue durée avec 10 % de seniors concernés VS 6 % pour les trentenaires.

Lire aussi >> Le « care » ou comment développer le bien-être des salariés

Les salariés du BTP, de l’industrie et de la santé sont les plus touchés

L’absentéisme est plus fréquent dans les grandes entreprises, celles de plus de 1 000 salariés (38 %). Plus réticents à se mettre en arrêt bien qu’ils soient maladies, les salariés des TPE (moins de 10 salariés) sont 26 % à s’absenter au moins une fois pour malade durant l’année.

Au niveau des secteurs d’activité, le BTP, l’industrie et la santé sont globalement les plus impactés par l’absentéisme avec un taux de 36 % contre et 33 % pour le secteur des services et 31 % pour le commerce.

Concernant les arrêts courts, ce sont les salariés du secteur des services qui sont les plus touchés.

Concernant les arrêts longs, les salariés du BTP/Industrie.

L’absentéisme maladie, un sujet de préoccupation majeur

« Aujourd’hui, plus de la moitié des dirigeants (56 %) considère l’absentéisme comme un sujet de préoccupation majeur. 97 % des dirigeants interrogés estiment que la réduction de l’absentéisme permettrait d’améliorer la performance de l’entreprise et que le sujet doit être partagé avec les managers, les salariés et les syndicats (88 %). »

Pour 1 salarié sur 8

 le retour dans l’entreprise après un arrêt maladie ne s’est pas bien passé.

D’après Malakoff Médéric, au-delà de la prise de conscience, il faut distinguer les arrêts courts des arrêts longs et mettre en place des solutions ciblées : campagnes de prévention ou de sensibilisation pour favoriser l’hygiène afin de réduire les arrêts courts, mise en place d’une démarche globale de qualité de vie au travail avec une politique de prévention des risques, un accompagnement des salariés fragilisés et une aide à la reprise de l’emploi pour les arrêts longs.

 Par Natacha Le Jort

La rédaction vous conseille

> La bienveillance a-t-elle sa place en entreprise ?
>
Environnement : 20 métiers qui recrutent
> Combien de temps pour aller au travail ?

Catégories
  • Non classé
NVP_admin

Par L'équipe Nouvelle Vie Pro

Partager cet article :
La rédaction vous conseille

2023 Tous droits réservés