Tour d’horizon des mesures qui entrent en vigueur dès ce 1er janvier 2018 et qui vont impacter le quotidien des actifs, salariés ou indépendants. Qu’est-ce qui change concrètement en 2018 pour les salariés ?
Tandis que la contribution sociale généralisée (CSG) augmente de 1,7 point au 1er janvier 2018 :
Cette baisse des cotisations sociales dès le 1er janvier correspond à une baisse de prélèvements de 3,15 % de la rémunération brute. Ce gain pour les salariés sera répercuté et visible sur la nouvelle fiche de paye simplifiée du mois de janvier.
Ex : sur un salaire de 2 000 euros brut par mois, la CSG augmente de 33,41 euros, mais en contrepartie la disparition des cotisations chômage et maladie permettront d'économiser 63 euros, soit un gain net de 29,59 euros par mois (soit 355,14 euros par an).
Afin de permettre aux travailleurs indépendants de bénéficier également d’une augmentation de leur pouvoir d’achat, la cotisation famille est supprimée pour la très grande majorité des travailleurs indépendants ; l’exonération des cotisations d’assurance maladie et maternité est accrue.
Ainsi 75 % des entrepreneurs et professions libérales dont les revenus annuels net sont inférieurs à 43 000 euros bénéficient d’une baisse de prélèvements équivalente à celle des salariés (la mesure n’aura aucun impact pour les 25 % les plus aisés).
Parmi les hausses traditionnelles, celle du salaire minimum de croissance (Smic) qui passe à 1 498,47 euros brut par mois en 2018 (soit +1,24 %). Le Smic s’établit ainsi à 9,88 euros brut de l’heure (contre 9,76 euros en 2017). En salaire net, cela correspond à 1 188 euros net pour un travail à temps plein (35 heures hebdomadaires).
En tenant compte des baisses de cotisations salariales prévues en 2018, cela représente une augmentation de 20 euros net par mois de janvier à septembre puis de 35 euros net à partir du 1er octobre, soit 285 euros sur l’année.
Les stagiaires, qui ne sont pas considérés comme salariés, ont droit au-delà de 2 mois (consécutifs ou non) de travail sur l’année d’enseignement à une gratification, en plus de la moitié des frais de transports ou des tickets restaurant. Le montant minimal horaire de cette gratification s’établit à 3,75 euros en 2018 (contre 3,60 euros en 2017).
Sur la base de 154 heures mensuelles, le stagiaire percevra un montant mensuel minimum (exonéré de cotisations et contributions sociales) de 577,50 euros (au lieu de 554 euros en 2017), soit 23,50 euros de plus.
La prime d’activité qui vient compléter le salaire des travailleurs modestes (moins de 1 500 euros net par mois pour une personne seule sans enfant) augmente de 20 euros par mois dès 2018.
Cette mesure s’applique désormais à toutes les entreprises, y compris celles de moins de 300 salariés. Sur ce nouveau modèle de bulletin de paie, les montants des cotisations dus par les salariés et les employeurs seront plus lisibles. Le montant total des allégements de cotisations apparaîtra également. Pour simplifier cette nouvelle fiche de paie, le nombre de lignes est divisé par deux, les libellés sont plus clairs, avec une structuration par poste de charges.
Ce dispositif de lutte contre le chômage consistant à verser une prime à une entreprise ou association qui embauche un habitant d’un quartier prioritaire (QPV) en CDD ou CDI est expérimenté dès le 1er janvier 2018. Une dizaine de territoires sont mobilisés dans un premier temps.
Les modalités du droit à la formation qualifiante changent en 2018 pour les victimes d’un accident ou d’une maladie d’origine professionnelle si le taux d’incapacité permanente atteint au moins 10 %. Leur compte personnel de formation (CPF) sera abondé de 500 heures, afin de faciliter un changement de poste ou de carrière.
Par Natacha Le Jort
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