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Automatisation : 14 % des emplois actuels disparaitraient d’ici 20 ans

14 % des emplois actuels risquent de disparaitre d’ici 2039 à cause de l’automatisation et 32 % d’emplois supplémentaires subiraient de profondes transformations, selon les "Perspectives de l’OCDE sur les compétences 2019".
Quel avenir pour l’emploi ?
Selon le dernier rapport de l’OCDE, la rupture apparait comme la nouvelle norme. Fracture numérique, mondialisation, vieillissement de la population…
Si les nouvelles technologies font partie intégrante de notre vie quotidienne et prennent une place de plus en plus importante au sein des entreprises, elles sont également source d’opportunités. Les commandes de robots industriels ont triplé en un peu plus de dix ans. Quant à l’intelligence artificielle, le montant du capital-investissement a doublé en un an.
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L’OCDE détaille certains avantages de ces mégatendances : « Ces évolutions renforcent notre capacité à promouvoir une plus grande croissance de la productivité, une optimisation des services, une amélioration du bien-être ; elles permettent également l’émergence de nouveaux modèles économiques et de méthodes de travail innovantes, sources d’une plus grande flexibilité pour les employeurs comme pour les travailleurs. »
Beaucoup craignent que la mondialisation et cette montée en puissance du numérique entrainent une hausse du chômage et une précarité de l’emploi. Les risques sont réels et l’OCDE constate déjà l’émergence de nombreux emplois précaires et de qualité inférieure ainsi qu’une probable « érosion » de la classe moyenne, mais, contrairement aux chiffres très inquiétants avancés par certains chercheurs, bien loin du chômage de masse : seulement 14 % des emplois sont exposés à un risque élevé d’automatisation. Par ailleurs, l’automatisation des tâches n’est pas toujours rentable ni souhaitable pour les entreprises.
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Les secteurs les plus touchés par l’automatisation de l’emploi
Le secteur de la manufacture (qui a déjà connu un recul de 20 % entre 1995 et 2015) et ceux des services sont particulièrement exposés tandis que les domaines de la santé, de l’éducation et de la fonction publique sont moins menacés par le risque d‘automatisation. Néanmoins, de nombreux travailleurs seront concernés par ces changements, quel que soit le secteur d’activité.
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Globalement, près d’un tiers (32 %) des emplois actuels sont amenés à connaître de profonds changements. Le contenu des tâches et la manière de les réaliser pourraient nettement être transformés. D’où l’importance de se former…
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« À l’avenir, les pays devraient s’attacher à mettre en place des stratégies globales en matière de formation des adultes – notamment pour les adultes peu qualifiés – afin d’empêcher la dépréciation et l’obsolescence des compétences, et de faciliter le passage d’un emploi à l’autre. » (Source : OCDE)
Du côté des métiers
Gestionnaire de mégadonnées, ingénieur en robotique, pilote de drones… Ces métiers ne vous sont peut-être pas familiers car ils existent depuis peu, mais ils ont vocation à se développer et l’avenir sera marqué par un renouvellement de l’emploi, porté par les progrès technologiques et la mondialisation.
Contrairement aux idées reçues, dans la plupart des pays de l’OCDE, le rythme des créations d’emploi dépasse celui des destructions d’emploi et le scénario d’un chômage technologique de masse est peu vraisemblable.
« Néanmoins, même ceux qui conserveront leur emploi devront faire face à d’importants changements. »
Si les femmes et les jeunes non diplômés de l’enseignement supérieur sont davantage exposés aux risques de sous-emploi, ce phénomène pourrait probablement s’accentuer au cours des prochaines années.
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Les progrès technologiques et l’automatisation de l’emploi favorisent la main d’œuvre qualifiée, ce qui risque d’entraîner une polarisation du marché du travail qui profitera aux emplois hautement qualifiés. Si les emplois non qualifiés progresseront de manière modérée, ce ne sera pas le cas des emplois moyennement qualifiés qui devraient se « contracter ».
« L’avenir sera également marqué par un renouvellement important des emplois – de nouveaux emplois différents remplaçant ceux qui sont détruits – avec à la clé des mutations structurelles et une évolution des besoins en compétences. » (Source : OCDE)
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L’avenir du travail dépendra, dans une large mesure, des choix de politiques publiques que feront les pays. En effet, toujours selon le rapport de l’OCE, il est essentiel d’accompagner les travailleurs privés de leur emploi à cause de l’automatisation pour qu’ils retrouvent rapidement du travail, et de mettre en place des mesures de prévention et d’intervention en amont.