- Changer d'emploi
La mobilité professionnelle, incontournable pour 64 % des Français

Mobilité professionnelle : 64 % des Français pensent changer 3 fois de métier au cours de leur carrière, selon une enquête Ifop, menée pour Monster.
La mobilité au travail est indispensable dans la construction d’une carrière
Ne plus faire du surplace, bouger au sein de son entreprise, changer d’employeur ou aller plus loin en s’expatriant, autant de possibilités offertes par la mobilité professionnelle.
53 %
des plus de 40 ans subissent une mobilité non-choisie.
64 % des salariés pensent changer au minimum trois fois de métier au cours de leur carrière. Toutefois, une minorité (14 %) reste attachée à l’idée d’exercer un même métier tout au long de sa vie professionnelle.
Sur ces 5 dernières années, plus d’un tiers (38 %) des salariés confient avoir déjà vécu une mobilité due à leur travail.
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En bref
« Le modèle du métier unique pour la vie semble bel et bien révolu. La majorité s’accorde sur ce point et les salariés le vivent déjà au quotidien. Avec cette étude, nous avons recherché à dépasser ce constat et à comprendre comment cela était vécu par les Français et quels étaient les freins à lever » commente Gilles Cavallari, Président de Monster France.
Pourquoi se reconvertir ?
La reconversion professionnelle chez les salariés est davantage provoquée par un sentiment d’exaspération lié à leur travail actuel (49 %) plutôt que par l’envie de s’épanouir dans son travail en se lançant par exemple soudainement des défis (20 %). 15 % des Français se convertiraient afin de réaliser leur rêve d’enfant et 11 % pour devenir entrepreneur.
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Les inquiétudes face à une mobilité professionnelle sont réelles puisque 44 % des Français considèrent le changement de métier, d’activité ou d’entreprise comme risqué.
Le salaire est l’élément déclencheur de la mobilité professionnelle
Si, d’ici 2 à 5 ans, la moitié des salariés se prépare à vivre une mobilité, le passage à l’acte est motivé par des éléments différents.
Le salaire pour 59 % des sondés constitue le premier déclic poussant à la mobilité professionnelle ; 45 % évoquent l’équilibre vie professionnelle / vie personnelle tandis que 44 % aurait besoin de changer d’environnement de travail.
Lorsque l’on interroge les personnes touchant un salaire mensuel d’au moins 4 000 euros, elles évoquent davantage la progression hiérarchique (20 % contre 12 % pour la moyenne des salariés). Dans le secteur du commerce, 11 % des actifs (contre 4 % en moyenne) considèrent la mobilité professionnelle comme une clé pour la création d’entreprise ou d’une activité propre.
La mobilité géographique est très prisée par les actifs
La France est-elle le pays qu’on quitte pour son travail ? L’étude montre que de nombreux salariés sont prêts à partir à l’étranger pour des raisons professionnelles.
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66 % des actifs estiment que le monde du travail en France est peu ouvert à la mobilité professionnelle, ce qui explique l’attrait pour l’étranger. 55 % pensent que la conjoncture politique et économique de la France pousse les actifs à partir ailleurs pour se construire un meilleur avenir professionnel.
Le Canada est la première destination des actifs candidats à l’expatriation professionnelle (22 %), ensuite viennent les Etats-Unis (15 %). Les pays d’Europe, quant à eux, occupent les 3e et 4e places, respectivement l’Espagne (10 %) et le Royaume-Uni (9 %). Tandis que 8 % des sondés souhaitent s’expatrier en Australie.
Par Djiba Diallo