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Burn‑out au travail : un bilan alourdi par la crise sanitaire
Le nombre de burn-out continue d’augmenter chez les salariés français. Et si le chiffre est en légère baisse par rapport au printemps 2021, le nombre de personnes qui sont dans un état d’épuisement professionnel reste préoccupant d’après un sondage du cabinet Empreinte Humaine publié le 20 octobre dernier pour OpinionWay.
Plus de 3 salariés français sur 10 sont en détresse psychologique (burn-out)
Le sondage d’Empreinte Humaine interroge sur les conséquences de la crise sanitaire sur la santé mentale des salariés français. Le résultat est sans appel : 38% des sondés sont en « détresse psychologique ».
Certes, ce chiffre baisse par rapport au printemps 2021 où il montait à plus de 4 salariés sur 10 (44%), soit presque la moitié des salariés interrogés. Néanmoins, le nombre de burn-out « sévères » continue d’exploser en France.
2,55 millions
de salariés sont touchés par un burn-out sévère en France.
À l’heure actuelle, le nombre de burn-out graves a augmenté de 25% par rapport à mai 2021. Environ 2 managers sur 10 (18%) seraient actuellement en épuisement professionnel (burn-out).
L’augmentation des cas de burn-out sévères s’explique notamment par l’épuisement de 18 mois de crise sanitaire, de télétravail et d’une charge mentale alourdie.
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Burn-out : les femmes plus touchées que les hommes
44% des femmes sont en détresse psychologique d’après l’enquête, tandis que les hommes sont 33% à souffrir d’un burn-out. La charge de travail ajoutée à la charge mentale quotidienne des femmes peut expliquer cet écart.
Dépression des salariés : des chiffres alarmants
20% de l’ensemble des salariés ayant répondu à l’enquête ont déjà été en arrêt maladie pour des raisons psychologiques et un tiers sont en dépression et sous traitement médical.
À noter que depuis la fin du télétravail à plein temps et le retour en entreprise, la santé mentale des managers s’est améliorée et leur niveau de détresse psychologique a diminué de 14 points par rapport à mai dernier.
Qu’est-ce qu’un burn-out ? Symptômes, causes et dangers
Le burn-out est décrit par l’Organisation mondiale de la santé comme étant : « un sentiment de fatigue intense, de perte de contrôle et d’incapacité à aboutir à des résultats concrets au travail ».
L’épuisement professionnel découlerait d’un stress chronique au travail qui peut se transformer en dépression. Le burn-out est un trouble psychique qui se développe progressivement.
Les causes du burn-out peuvent être multiples : fatigue, sentiment d’échec, difficultés de concentration… Ces sentiments négatifs s’accumulent et pèsent sur le bien-être du salarié qui bascule progressivement dans un état dépressif.
L’un des premiers symptômes du burn-out, en plus du mal-être ressenti par le salarié, est de chercher à toujours travailler plus pour essayer de trouver une satisfaction, sans y parvenir, et jusqu’à atteindre un niveau de surmenage grave.
10 symptômes du burn-out :
- Fatigue permanente ;
- Démotivation ;
- Troubles digestifs ;
- Stress chronique et anxiété ;
- Tendance à s’isoler ;
- Vide émotionnel ;
- Sentiment d’être dépassé par le travail à faire ;
- Insomnies ;
- Irritabilité ;
- Dévalorisation.
Que faire si je souffre de burn-out ou si je suis en détresse psychologique ?
La première chose à faire si vous reconnaissez les symptômes d’un burn-out est d’en parler autour de vous. Le premier danger du burn-out est de basculer dans un état dépressif grave, d’avoir des idées de suicide, etc.
Prenez rendez-vous chez un médecin qui posera un diagnostic et vous fournira un arrêt maladie.
Les psychologues du travail peuvent également accompagner les salariés qui souffrent d’un épuisement professionnel et d’un stress au travail.
Selon l’étude d’Empreinte Humaine, 19% des salariés et 35% des télétravailleurs ont déménagé depuis le début de la crise sanitaire.
Le niveau de détresse psychologique des salariés en télétravail qui ont déménagé est de 15 points inférieur à celui des autres.
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Regardez ce webinar en replay :
Burn-out : le reconnaître et agir, pour soi ou pour les autres.
Par Maelys Léon
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