- Idées de métier
Reconversion : devenir sage‑femme

Si vous avez envie de faire un métier utile, porteur de sens, alors le métier de sage-femme pourrait convenir à votre projet de reconversion professionnelle. Compatible avec un désir de mobilité professionnelle, ce métier est accessible via la formation initiale.
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Devenir sage‑femme dans le cadre d’une reconversion
Le métier de sage-femme, ou maïeuticien, appartient au domaine médical, un secteur d’activité en tension qui recrute beaucoup en France. Pour apprendre ce métier, vous devrez avoir de la motivation et faire preuve de persévérance. Que vous travailliez à l’hôpital, dans un cabinet ou en tant qu’indépendant, cette profession est stressante, rythmée et fatigante.
Néanmoins, comme de nombreux métiers du soin, le job de sage-femme est un beau métier, riche en contact humain et avec des valeurs qui plairont à celles et ceux qui veulent effectuer une reconversion professionnelle qui a du sens et qui suscite beaucoup d’émotions.
Avant de réorienter sa carrière vers le métier de sage-femme, il est important de s’informer sur la profession pour éviter toute désillusion.
Les missions des sages‑femmes
La sage-femme assure le suivi et la surveillance médicale de la grossesse. Ses missions sont variées : consultations prénatales, échographies, préparation à l’accouchement, préparation à la naissance, accouchements eux-mêmes, soins post-nataux du nouveau-né, consultations gynécologiques, prescription de moyens de contraception, réalisation d’interruptions volontaires de grossesse (IVG) médicamenteuses, dépistages de cancers ou d’autres infections, et vaccination.
Les sages-femmes peuvent réaliser un suivi complet de la patiente avec des examens médicaux, des conseils d’hygiène et d’éducation à la santé et à la parentalité, la rééducation périnéo-sphinctérienne, etc.
c’est le nombre d’accouchements en autonomie qu’effectuent les sages-femmes en milieu hospitalier, sans l’intervention d’un médecin, d’après l’Onisep. Les sages-femmes sont au cœur des naissances, de la grossesse au post-accouchement.
Les compétences requises pour devenir sage‑femme
Pour devenir sage-femme, développer des compétences médicales est indispensable. Les compétences professionnelles techniques (hard skill) sont au cœur du métier et s’apprennent via la formation professionnelle initiale. Ces aptitudes sont scientifiques et biologiques :
- connaissances solides en biologie, anatomie, physiologie et gynécologie obstétrique ;
- maîtrise des techniques d’examen clinique, de suivi de grossesse, d’accouchement et de post-partum ;
- capacité à pratiquer des gestes de soin techniques comme la pose d’une perfusion, l’épisiotomie… ;
- connaissance des situations pathologiques et des risques liés à la grossesse et à l’accouchement ;
- aptitude à interpréter les résultats d’examens médicaux.
En termes de compétences transversales, c’est-à-dire comportementales (les soft skills), le relationnel, l’empathie et l’humain devraient être centraux dans votre approche. Les compétences et aptitudes généralement attendues d’une sage-femme sont :
- la capacité d’écoute, d’empathie et de communication ;
- l’aptitude à créer un climat de confiance et de respect avec les patientes ;
- la pédagogie, la patience ;
- la rigueur, l’organisation, la capacité à gérer le stress ;
- l’adaptabilité, le sens des responsabilités.
Ce métier qui a du sens a tout pour plaire aux personnes altruistes qui veulent aider les autres et accompagner les naissances. Néanmoins, autant vous prévenir dès le début de votre envie de réorientation professionnelle : le métier de sage-femme est une voie professionnelle exigeante et difficile, avec des horaires de travail atypiques et des situations de stress et de fatigue physique et mentale intenses.
Avant de quitter votre emploi actuel, n’oubliez pas de faire le point sur votre situation professionnelle, vos aspirations, vos motivations et vos compétences.
Le bilan de compétences peut être un bon point de départ avant de changer de job. Vous pouvez également consulter gratuitement un conseiller en évolution professionnelle (CEP) pour construire un projet professionnel cohérent et réaliste.
Faire une séance de coaching peut aussi s’avérer utile avant de changer de profession ou changer de secteur d’activité. Le coach propose un accompagnement à la reconversion qui vous permet d’établir un plan d’action rassurant et faisable afin de réaliser vos envies professionnelles.
La formation pour se reconvertir et devenir sage‑femme
Se former est nécessaire pour accéder au métier de sage-femme, à moins que vous ayez eu un parcours de formation dans le milieu médical. Des passerelles sont alors possibles, mais vous devez, dans tous les cas, obtenir un diplôme d’État de sage-femme.
La formation initiale est nécessaire pour se reconvertir professionnellement en tant que sage-femme. Elle comprend 5 années d’études, dont 4 ans en école de sages-femmes. Les personnes ayant une expérience professionnelle dans le secteur de la santé peuvent éventuellement raccourcir leur formation d’un an.
Vous pouvez, quel que soit votre parcours professionnel, rejoindre une formation maïeutique à l’université en Licence Accès Santé (LAS) ou dans le Parcours d’Accès spécifique santé (PASS). Pendant cette reprise d’études, les cours théoriques sont ponctués de périodes de stage et de la préparation d’un mémoire, indispensables pour décrocher votre DE de sage-femme.
La validation des acquis de l’expérience (VAE) n’est pas possible pour devenir sage-femme. En revanche, vous pouvez, une fois en poste, effectuer une VAE pour obtenir un diplôme universitaire spécifique en « Rééducation périnéale » par exemple, ou « Tabacologie », « Nutrition », « Médecine fœtale », etc.
Pour accéder à la formation universitaire pour devenir maïeuticien, vous devez avoir le baccalauréat ou un équivalent. Si vous souhaitez devenir sage-femme sans le BAC, vous devez donc passer l’examen en candidat libre ou bien vous inscrire au DAEU, destiné aux personnes sans qualification qui souhaitent reprendre leurs études supérieures.

S’informer sur le métier de sage‑femme avant de changer d’emploi
Toutes les reconversions professionnelles nécessitent un temps de réflexion et de recherche. Ne vous engagez pas sur une nouvelle voie professionnelle avant d’être sûr de vouloir changer de carrière.
Nous vous conseillons de mobiliser votre réseau professionnel et personnel pour interroger les sages-femmes en emploi. Posez-leur vos questions sur les études de sage-femme, la difficulté, les missions, etc. N’hésitez pas à lire des témoignages de reconversion sur le métier de sage-femme.
Changer de voie professionnelle demande de la préparation et nécessite la construction d’un programme de reconversion clair. Cela vous permettra de réussir votre projet de changement d’orientation professionnelle sans y laisser vos plumes. Renseignez-vous également sur les dispositifs de financement de la formation professionnelle le cas échéant.
Il est par exemple possible de financer une formation passerelle avec son compte personnel de formation (CPF), le projet de transition professionnelle (PTP ou CPF de transition) ou l’aide individuelle à la formation (AIF) de Pôle Emploi adressée aux demandeurs d’emploi.
Le salaire d’une sage‑femme
La rémunération d’une sage-femme dépend de son statut. Un maïeuticien dans la fonction publique hospitalière touche en moyenne 1.400 à 1.700 euros brut par mois en début de carrière professionnelle, d’après le site Ma Formation.
En acquérant de l’expérience, le salaire peut monter à 4.024 euros brut par mois, d’après le CIDJ. Le montant de la rémunération est calculé selon une grille indiciaire définie par l’État et qui prend en compte le grade, l’échelon et l’ancienneté.
Une sage-femme exerçant en libéral, c’est-à-dire à son compte, gagnerait environ 2.000 euros brut par mois.
Où travailler en tant que maïeuticien ?
En tant que sage-femme, vous pouvez vous réorienter professionnellement vers différents lieux de travail. Vous pouvez postuler dans une maternité ou dans un hôpital où vous travaillerez dans la section gynécologique. Vous pouvez également travailler dans un cabinet médical ou un cabinet de gynécologie où vous assurerez le suivi gynécologique, celui des grossesses, etc. Vous pouvez également assister le ou la gynécologue.
La création d’entreprise
Il est également possible d’effectuer la profession de sage-femme en libéral. Vous pouvez exercer seul (cabinet privé ou consultations à domicile) ou avec d’autres collaborateurs (dans une maison de santé par exemple).
En tant que travailleur indépendant, vous n’êtes plus seulement sage-femme, mais aussi créateur d’entreprise. Pour vivre de votre activité professionnelle et réussir votre reconversion, l’astuce est d’anticiper. Vous pouvez suivre une formation professionnelle complémentaire pour enrichir votre pratique, notamment en échographie obstétricale, acupuncture ou ostéopathie.
Réfléchissez également à la forme juridique de votre entreprise :
- l’entreprise individuelle (EI) ou l’entreprise unipersonnelle à responsabilité limitée (EURL) (la micro-entreprise n’est pas accessible aux sages-femmes) ;
- la société d’exercice libéral à responsabilité limitée (SELARL), la société d’exercice libéral à forme anonyme (SELAFA) ou la société civile de moyens (SCM) pour des installations en groupe.
Pour exercer légalement et achever votre transition professionnelle, vous devrez transmettre vos diplômes à l’Ordre des sages-femmes (afin d’obtenir un numéro RPPS), vous déclarer à la caisse primaire d’assurance maladie (CPAM), adhérer à la caisse autonome de retraite des chirurgiens-dentistes et des sages-femmes, ouvrir un compte bancaire professionnel et souscrire une assurance professionnelle obligatoire.
Devenir sage‑femme fonctionnaire
Vous pouvez également travailler dans le secteur public, c’est-à-dire dans :
- les hôpitaux (maternité, service de gynécologie, bloc opératoire) ;
- les centres de protection maternelle et infantile (PMI) ;
- les centres de planification familiale (le planning familial) ;
- les établissements médico-sociaux.
Sage-femme est un métier qui recrute beaucoup. Vous pouvez choisir votre lieu d’exercice selon vos aspirations, vos compétences et qualifications, mais aussi votre situation géographique.
Évoluer dans son métier
Vous pouvez apprendre un nouveau métier et évoluer professionnellement à tout moment de votre vie. Le métier de sage-femme donne accès à de nombreuses opportunités de carrière par la suite.
Avec votre diplôme d’État, votre expérience et votre parcours professionnel, vous pouvez envisager de nouveaux horizons et vous orienter vers des professions médicales et paramédicales.
Suivre des formations professionnelles complémentaires vous aidera à entamer une reconversion ou à changer de travail. Voici des idées de métiers que vous pourriez effectuer après avoir été sage-femme :
- infirmière puéricultrice ;
- ostéopathe ;
- gynécologue-obstétricien ;
- pédiatre ;
- directeur ou directrice de crèche ;
- cadre de santé ;
- sage-femme libérale ou sage-femme fonctionnaire.
D’autres idées de métiers pour se réorienter dans le soin, la santé et le bien-être
Si vous êtes en train d’envisager une reconversion dans le médical, découvrez le métier d’aide-soignant qui veille sur les malades. Vous pouvez également envisager un changement de carrière vers le métier d’ostéopathe dédié au bien-être.
Pour travailler dans le domaine d’activité de la santé, vous pouvez faire une reconversion pour devenir infirmière ou infirmier. Ses missions sont de soigner les patients et d’assister les médecins dans leur pratique.
Enfin, si vous souhaitez changer de métier sans passer par une reprise d’étude, vous pouvez vous orienter vers des métiers accessibles à la formation continue. C’est le cas du métier de naturopathe, la naturopathie étant considérée comme une médecine douce. Devenir sophrologue peut aussi s’intégrer dans un projet d’évolution professionnelle.