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Reconversion professionnelle : qui change le plus souvent de métier ?
22 % de Français ont changé de métier en 5 ans. Découvrez quelles personnes et quels emplois sont les plus concernés par la reconversion, selon une étude de la Dares.
Qui change plus souvent de métier ?
La direction de l’animation de la recherche, des études et des statistiques (Dares) a comparé l’évolution professionnelle de 13 900 personnes sur 5 ans pour aboutir au constat suivant : 22 % des personnes en emploi ont changé de métier entre 2010 et 2015.
En phase d’insertion sur le marché, les jeunes adultes changent plus souvent de métier ; un tiers des 20-29 ans sont concernés. Ainsi que les salariés qui ne sont pas en contrat à durée indéterminée (autrement dit les personnes en CDD ou en intérim). Quant aux fonctionnaires, ils changent quatre fois moins souvent de métier que ceux qui n’ont pas de CDI.
Les motivations pour changer de métier
Elles sont potentiellement nombreuses : « étape d’une carrière, aspiration à de meilleures conditions de travail ou de rémunération, recherche de conciliation entre vies familiale et professionnelle, reconversion après une période de chômage ou d’inactivité, ou encore suite à un déménagement, etc. La mobilité professionnelle prend des formes très variées : elle peut se dérouler en interne à l’entreprise ou en changeant d’employeur, conduire à rester ou non dans le même domaine professionnel, se traduire par une promotion ou inversement un déclassement. Au total, 22 % des personnes âgées de 20 à 50 ans en 2010, qui sont en emploi en 2010 et en 2015, ont changé de métier entre ces deux dates et 16 % ont changé de domaine professionnel. » (Dares)
Quels sont les secteurs les plus propices à la mobilité ?
C’est dans l’artisanat et l’électricité-électronique que plus de trois personnes sur dix changent non seulement de métier, mais aussi de domaine professionnel à cinq ans d’intervalle. « Les mobilités sont plus fréquentes lorsque le métier exercé initialement requiert des compétences transférables dans d’autres domaines », explique la Dares. Contrairement aux domaines professionnels où l’accès est réglementé ou se fait par concours. Notamment dans l’éducation et la formation (5 % de changements de métier), de la santé, de l’action sociale, culturelle et sportive (9 %).
Domaine le plus ouvert à la mobilité, l’artisanat compte une part importante d’indépendants avec des départs fréquents en direction des services aux particuliers et aux collectivités (6 %), du commerce (6 %) et des industries de process (5 %). Par exemple les artisans d’art (luthier, bijoutier…) ou artisans de fabrication (horlogers, opticiens de précision…) peuvent exercer certaines de leurs compétences en tant que vendeurs d’articles de luxe.
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Les domaines les plus prisés par les salariés qui souhaitent se reconvertir
Certains domaines attirent tout particulièrement, notamment celui des ingénieurs et cadres de l’industrie ; ainsi la part de ceux qui ont quitté ce domaine depuis 2010 (26 %) est nettement inférieure à la part de ceux qui l’ont rejoint en 2015 (39 %).
En bref
A contrario, les métiers les moins mobiles sont ceux d’enseignant, d’infirmier, de sage-femme, de dentiste, de vétérinaire ou de pharmacien, de médecin, de professionnel du droit et de juriste.
Changer de métier a des effets bénéfiques ; la Dares constate une amélioration des conditions de travail des personnes qui se sont reconverties.
Par Natacha Le Jort
