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Burn‑out : un cadre sur deux craque

La moitié des cadres estime avoir déjà souffert d’un burn-out, selon une étude de Cadremploi à l’occasion de la semaine de la qualité de vie au travail.
Maladie professionnelle ou syndrome lié au travail ?
Si ce début de semaine est consacré à la question de la qualité de vie au travail, pour certains il est de plus en plus difficile de se lever le matin. Une enquête réalisée par Cadremploi et menée auprès de 1123 cadres français révèle que 50 % d’entre eux avouent avoir été victimes d’un burn-out. Plus alarmant encore, 36 % disent avoir été partiellement touchés.
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La définition du burn-out reste encore controversée : si l’OMS le considère comme un syndrome lié au travail, 67 % des personnes interrogées estiment, elles, qu’il est une maladie, liée à un état d’épuisement professionnel.
Face à cette crise, les arrêts de travail s’accumulent et 57 % des personnes concernées par le burn-out disent avoir été arrêtées par leur médecin. Mais cela ne s’arrête pas là : 37 % ont effectué une demande de rupture conventionnelle, tandis que 22 % ont déjà démissionné.
Des raisons multiples et des managers démunis face au burn-out
Que ce soit la pression professionnelle, la charge de travail trop éminente, le manque de reconnaissance ou le stress, les causes liées au burn-out sont multiples. Les managers sont les premiers accusés : on leur reproche de ne pas assez accompagner leurs collègues dans cette période difficile.
Cependant, la prise de conscience des managers semble difficile : 40 % des cadres souffrant de burn-out disent ne pas les avoir informés de la situation. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : 75 % des managers pensent qu’ils n’ont aucun cas de burn-out dans leur équipe !
Quel(s) remède(s) au burn-out ?
La fuite est-elle alors la seule alternative possible au burn-out ? Elodie Franco Da Cruz, chargée d’études chez Cadremploi, estime que « les entreprises doivent prendre en compte cette réalité en initiant ou en rendant visibles les dispositifs de prévention et d’accompagnement des collaborateurs et des managers. »
Si les cadres interrogés disent ne pas se sentir suffisamment soutenus par leurs managers et que ces-derniers estiment à leur tour ne pas être formés par la direction, il devient urgent de trouver des solutions afin de prévenir et de mieux prendre en charge ceux qui en souffrent.
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Un revirement managérial serait alors à concevoir ?…
Par Maelys Léon