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Transition professionnelle : plus d’1 Français sur 4 change de métier

26 % de la population active, soit 1 actif sur 4, a connu une période de transition professionnelle au cours des 12 derniers mois, selon l’Observatoire des Trajectoires Professionnelles.
Qui sont les personnes les plus enclines à changer de profession ?
Un peu plus du quart des Français actifs ont récemment changé d’orientation professionnelle. Plus de la moitié (55 %) sont des femmes. Les jeunes de niveau collège ainsi que les diplômés d’un bac +3 à bac +8 sont particulièrement concernés par la transition professionnelle, devenue un véritable phénomène. C’est ce que révèle l’étude, à la fois quantitative et qualitative, menée par les groupes Adecco (Lab’Ho) et IGS (Laboratoire d’innovation sociale et de la performance économique de l’Ecole IGS-RH).
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Quel est le nouveau visage de la transition en France ? Quels impacts sur les sphères professionnelles et privées ? Les résultats de l’enquête reflètent la pluralité des parcours et dépassent une vision unique, stable et linéaire du marché de l’emploi.
L’étude s’attache aussi au ressenti de la personne : selon la trajectoire, l’impression peut être positive (en considérant ces changements de vie comme des moments privilégiés de « réécriture de soi »), ou négative (en ayant l’impression désagréable de « subir »).
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En réalité, il ne s’agit pas d’1 transition, mais de plusieurs types de trajectoires…
Les 6 profils type de la mobilité professionnelle
L’étude met en avant 6 profils type de l’actif en transition professionnelle : les polymorphes, les mobiles, les re-actifs, les pré-retraités actifs, les formés et les réorientés. Décryptage…
Le polymorphe : il s’agit plutôt d’une femme (56 % des cas) de moins de 34 ans qui a connu plusieurs situations de transition professionnelle au cours des 12 derniers mois. Son employabilité est forte mais elle s’ennuie au travail ou alors se surinvestit.
Le mobile : plutôt une femme et/ou un jeune qui enchaine les contrats dits flexibles (CDD, intérim, multi-activité…). Contrairement aux idées reçues, le mobile porte un regard positif sur l’emploi.
Le re-actif : souvent une femme ou un jeune de 18-39 ans redevenu actif suite à une période de chômage, d’un arrêt maladie ou d’un congé parental. Le re-actif a du mal à trouver l’équilibre entre vie professionnelle et vie privée.
Le pré-retraité actif : plutôt un homme qui entame sa transition vers la retraite à partir de 55 ans. Le pré-retraité actif aborde cette transition de fin carrière de manière positive.
Le formé : il s’agit dans la plupart des cas d’un homme (65 %) de moins de 45 ans qui accède à l’emploi suite à une formation initiale ou continue. Bien que le formé ait le sentiment d’un épuisement professionnel, il estime avoir une bonne prise en main de sa carrière et une attractivité accrue sur le marché de l’emploi.
Le réorienté : il a entre 27 et 34 ans (65 % des cas) et change de métier sans avoir suivi de formation. Insatisfait, le réorienté perçoit son changement professionnel comme subi.
EN BREF
L’existence d’un projet professionnel construit et accompagné serait la condition indispensable pour réussir sa reconversion professionnelle.
« L’accompagnement des personnes s’avère indispensable surtout que ces changements professionnels sont de plus en plus fréquents et divers. […] Il ne faut pas voir cela sur un plan linéaire, mais mettre en place des dispositifs individualisés afin de toujours tenir compte des trajectoires de chacun. » Lionel Prud’homme, Directeur du LISPE.
Par Natacha Le Jort
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