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Comment le travail contribue au bien‑être des salariés

Pour 40 % des jeunes actifs, le bonheur au travail est plus important que la rémunération ou le temps libre, d'après une étude BVA Opinion sortie en 2022. Alors, le travail, que du bonheur ?
Trouver son bonheur au travail
Comment le travail peut-il contribuer au bien-être psychologique des personnes ? Sur quels métiers le travail a-t-il le plus d’impacts, positifs ou négatifs ? Quand on ne se sent pas bien au boulot, faut-il nécessairement changer d’emploi ?
des travailleurs français apprécient leur travail, d’après l’enquête internationale A Woker’s Journey sortie en 2022.
Le travail peut assurément contribuer au bonheur puisqu’il peut favoriser le développement des capacités et du bien-être. Le télétravail a également permis, pour certains salariés, l’amélioration de leurs conditions de travail et a contribué à leur bien-être physique et mental.
Les personnes les plus diplômées et qualifiées auraient un travail plus épanouissant. Mais certains métiers relativement peu qualifiés et à grande majorité féminine sortent du lot. En effet, les assistantes maternelles (travail peu intense et très autonome), les employés de maison ou les coiffeurs figurent parmi les professions pour lesquelles le travail contribue le plus au bien-être.
Qu’est‑ce que la qualité de vie au travail (QVT) ?
Le travail peut avoir une influence sur la vie physique et psychique. La QVT est définie comme « un sentiment de bien-être au travail perçu collectivement et individuellement qui englobe l’ambiance, la culture de l’entreprise, l’intérêt du travail, les conditions de travail, le sentiment d’implication, le degré d’autonomie et de responsabilisation, l’égalité, un droit à l’erreur accordé à chacun, une reconnaissance et une valorisation du travail effectué ».
Les 15 métiers les plus favorables au bien‑être psychologique
Voici la liste des métiers qui rendraient le plus heureux, d’après la Dares :
- Ingénieurs de l’informatique
- Cadres des transports, de la logistique et navigants de l’aviation
- Employés des services divers
- Cadres des services administratifs, comptables et financiers
- Personnels d’étude et de recherche
- Techniciens des services administratifs, comptables et financiers
- Secrétaires de direction
- Assistantes maternelles
- Techniciens de l’informatique
- Agents administratifs et commerciaux des transports et d tourisme
- Secrétaires
- Ingénieurs et cadres techniques de l’industrie
- Employés de maison
- Coiffeurs, esthéticiens
- Cadres de la banque et des assurances
Le travail comme source de souffrance
A contrario, environ 1 actif sur 10 reconnait se trouver « dans une situation de travail très délétère pour son bien-être psychologique, avec un cumul d’expositions de tous ordres, physiques, organisationnelles et psychosociales ».
des cadres se disent surchargés par le travail d’après l’Apec.
Certains métiers sont surexposés à ces souffrances : caissières, cuisiniers, infirmières, aides-soignantes, employés de banques, ouvriers des industries graphiques ou de la métallurgie.

Les 15 métiers les moins favorables au bien‑être psychologique
- Cuisiniers
- Employés et agents de maîtrise de l’hôtellerie et de la restauration
- Aides-soignants
- Bouchers, charcutiers, boulangers
- Employés de la banque et des assurances
- Ouvriers non qualifiés de la mécanique
- Ouvriers qualifiés des travaux publics, du béton et de l’extraction
- Ouvriers non qualifiés du second œuvre du bâtiment
- Infirmiers, sages-femmes
- Agents de gardiennage et de sécurité
- Agriculteurs, éleveurs, sylviculteurs
- Bûcherons
- Ouvriers qualifiés travaillant par enlèvement de métal
- Caissiers, employés de libre-service
- Conducteurs d’engins du bâtiment et des travaux publics
- Ouvriers des industries graphiques
Les métiers les plus difficiles psychologiquement sont donc majoritairement masculins, des professions exposées au bruit et au manque d’autonomie. Les hommes seraient davantage exposés au bruit que les femmes, mais ces dernières cumulent plusieurs inconvénients d’ordre psychosocial comme la faible autonomie et le faible soutien social, ainsi que de fortes exigences émotionnelles.
Par Natacha Le Jor