67 % des Français déclarent être dépendants vis-à-vis de leurs outils connectés (smartphone, tablette, ordinateur...) dans leur vie quotidienne, surtout les cadres à cause de leurs obligations professionnelles.
Les cadres passent presque l’équivalent d’une journée de travail devant leurs écrans. C’est beaucoup plus que la moyenne des Français en général (4 heures 22 minutes). Les jeunes de 18-34 ans sont aussi des ultra-connectés avec 6 heures 28 minutes par jour. Tandis que les ouvriers et les retraités passent en moyenne moins de 3 heures exposés à leurs équipements numériques, selon le sondage BVA pour la fondation APRIL (réalisé en ligne auprès de 1 033 personnes de 18 ans et plus).
Toutefois les raisons de cette surexposition aux écrans sont différentes selon les profils des sondés. Si les retraités (87 %) et les ouvriers (84 %) passent du temps sur Internet par plaisir, 65 % des cadres ne peuvent pas en dire autant, puisqu’il s’agit d’un outil de travail au quotidien, de même pour les professions intermédiaires.
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Pendant les week-ends et les vacances, 78 % des cadres consultent leurs communications professionnelles (emails, SMS ou appels), d’après une étude Ifop et Securex de 2017.
Avec l’exposition prolongée aux écrans par obligation professionnelle, la santé des salariés doit être préservée ; il faut trouver des solutions pour réduire les dangers de cette hyperconnexion numérique. Parmi les impacts négatifs, la majorité des salariés cite en priorité celui sur leur vision (76 %), leur activité physique (57 %) et leur sommeil (56 %).
estiment bénéfique pour leur santé et leur bien-être de limiter le temps passé sur des écrans.
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Pour 45 % des salariés sondés, limiter l’envoi de messages professionnels en dehors des heures de travail est la première mesure efficace pour protéger leur santé et leur bien-être.
Vient ensuite la communication entre collègues sans passer par les emails mais en optant plutôt pour le déplacement. Un peu plus du quart des sondés (27 %) souhaitent que des lieux de déconnexion soient prévus pour eux. 16 % évoquent la proposition de formations ciblées sur les outils numériques de travail. Les deux dernières mesures citées par les salariés interrogés sont l’incitation à lire davantage sur papier que sur écran (14 %) et l’instauration des journées sans emails (8 %).
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Par Djiba Diallo