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De métrologue à ouvrier du paysage

Alexandre Wawrzyniak travaillait comme technicien métrologue. Il a exercé dans ce secteur par hasard, après une mission intérimaire. Autant dire qu’il n’a pas choisi ce métier qui consiste à exploiter des instruments de mesure, tels que des thermomètres ou des balances, dans l'industrie. Mais il lui a plu… Alexandre a appris beaucoup de choses et acquis des compétences qui pourront lui servir tout au long de sa vie… sauf que 8 ans plus tard, les conditions d’exercice du métier ont changé et ne correspondaient plus à ses attentes. Il s’est tourné vers une formation et a monté son entreprise dans les espaces verts.
A 34 ans, Alexandre s’autorise à choisir la reconversion
« Le déclic de ma reconversion professionnelle s’est fait en 2 étapes. J’ai d’abord eu des problèmes de santé, notamment une hernie discale, qui m’ont valu plusieurs arrêts maladie. Mon corps disait stop mais ma tête n’était pas encore prête… Jusqu’au jour où, lors d’une discussion avec ma femme, qui elle est très épanouie au travail, je me suis rendu compte que moi aussi j’avais le droit de choisir mon métier. Depuis le collège, on a toujours décidé pour moi. »
Son activité était très physique
« Le technicien métrologue est amené à charger et décharger des poids qui peuvent aller jusqu’à 2 tonnes par jour. C’est un travail éprouvant surtout quand l’esprit d’équipe n’y est plus. »
Sa femme le soutient à 100 %, c’est d’ailleurs elle qui l’a mis en contact avec le Fongecif Bourgogne.
« J’ai rapidement rencontré une conseillère en évolution professionnelle Hélène Noguera. On a fait un bilan de ma situation, on a travaillé pour savoir ce dont j’avais réellement envie, et ce que je ne voulais plus également.
Très vite j’ai compris que j’allais arriver à mon objectif : choisir un métier qui me ressemble et qui concentre mes centres d’intérêts (la nature, l’autonomie, le conseil et la relation clientèle).
Tout au long de mon parcours de reconversion, j’ai été soutenu par ma conseillère, ma femme, et tout mon entourage qui a reconnu le changement positif depuis ma formation. Ma fille aussi me soutient à sa manière puisque « papa est retourné à l’école », elle est fière. Je suis moi-même. »
« Cependant, il faut avoir conscience que c’est un vrai projet familial qui peut chambouler une organisation. Je révise le soir, je travaille à mon compte le week-end, je suis moins disponible, mais mon entourage le comprend. Sans leur soutien, je ne me serai pas lancé. »
Alexandre a choisi le régime de l’entreprise individuelle
Je suis tout seul. Mon secteur d’activité, les espaces verts, me permet de cotiser à la MSA et non au RSI. Pour monter le dossier, je suis allé à la CCI. Et j’ai créé Alex Garden.
Pour le financement de ma formation « Titre Professionnel Ouvrier du Paysage », c’est le Fongecif Bourgogne qui m’a financé via le CIF. Ils ont pris en charge la formation (coûts pédagogiques s’élevant à 9 500 euros) ainsi que mon salaire sur les 9 mois de formation ; seulement 2 semaines ne sont pas rémunérées.
« Avec du soutien, de la motivation on arrive à tout.
J’aurais aimé avoir une vision plus globale du système, des cotisations. Il est également important de bien s’outiller au niveau comptabilité et logiciel informatique pour le suivi des clients. Mais tout s’apprend. La preuve, depuis ma création d’entreprise, j’ai créé et développé avec un ami partageant la même passion, 3 produits biocontrôles (produits naturels pour traiter les cultures) qui connaissent actuellement un vif succès. »
Un conseil sur la reconversion ?
Tout est réalisable à partir du moment où le projet est vérifié et verrouillé. Il y a des professionnels qui peuvent vous soutenir comme les Fongecif. Vous n’êtes pas seul. C’est important, pour commencer, d’avoir le sentiment qu’on y arrivera et que son projet est réalisable.
Osez.
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