- Changer d'emploi
D’Evry au Yukon (Canada)

Chef de projets en logements sociaux pour le Groupe 3F, Kelly amorce une reconversion professionnelle pour devenir coach sportif, métier qu’elle occupe jusqu’en 2016, année de son expatriation au Canada. Elle quitte ainsi Evry, dans l’Essonne, pour aller vivre à Whitehorse, au Yukon.
L’arrivée dans le Nord du Canada
Quand elle est arrivée au Yukon (Canada), Kelly Tabuteau avait prévu de faire du bénévolat en tant qu’handler dans un chenil de chiens de traîneau. Après deux mois, l’expérience s’est achevée et elle a cherché du travail : « La période n’était pas idéale pour l’embauche (mi-novembre) et la barrière de la langue un gros obstacle. Les employeurs se rendaient rapidement compte que je n’avais pas d’expérience de travail en milieu anglophone, ce qui me fermait des portes. D’où l’inconstance » professionnelle. »
Une « inconstance » qu’elle exprime à travers différentes activités professionnelles : journaliste, professeure de français pour adultes anglophones, professeure de fitness, assistante de direction, comptable… Elle tient également un blog (Lily’s road) où elle raconte ses aventures d’expatriée.
« Je prends les opportunités qui se présentent, qui m’apportent des connaissances supplémentaires pour avoir un profil le plus complet possible, et bien sûr qui me plaisent également. Mon dernier emploi était l’organisation logistique d’une conférence ministérielle. »
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Le déclic de son expatriation ? L’obtention du Permis Vacances Travail pour le Canada
Pour Kelly, le PVT était une sorte de loterie avec « une chance sur deux ou trois de l’obtenir selon les années ». Lorsque le sésame est tombé, elle ne savait pas vraiment quoi faire.
« Mes parents m’ont poussée à tenter l’expérience au risque de le regretter. Maintenant que je souhaite m’installer vraiment ici, ils sont un peu moins enthousiastes mais ils savent que je suis heureuse, alors cela leur convient. »
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Les + de l’expatriation au Canada
- la vie relaxe, sans jamais être trop pressée ou stressée ;
- la découverte d’une nouvelle culture ;
- les rencontres ;
- la proximité avec l’immensité du territoire yukonnais pour aller randonner.
Les – de l’expatriation au Canada
– le système de santé compliqué d’accès ;
– la langue pour le manque de fluidité d’expression (« Bien que presque bilingue, l’anglais reste ma langue seconde et je n’arrive pas à y apporter les mêmes nuances qu’en français. ») ;
– la nourriture (« La vie dans le Nord, bien que non isolée, laisse moins de choix pour l’alimentation, contrairement aux grands centres comme Montréal, Vancouver ou Toronto »).
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Au risque d’être cliché, la gastronomie française lui manque vraiment ! Ainsi que ses proches : « C’est un choix personnel de partir, mais cela ne rend pas facile de vivre loin de ceux qu’on aime. Il y a des avantages et des inconvénients dans chaque pays. Il ne faut pas s’attendre à ce qu’une expatriation soit la solution miracle à tous ses maux. »
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Son changement de vie en une phrase ?
« Wow, une phrase !… Travailler pour vivre de ses passions. »
Propos recueillis par Djiba Diallo
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