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De la banque à l’athlétisme

Après une carrière de 15 ans comme athlète de haut niveau (400 et 100 mètres haies), Solène Bodard se reconvertit dans la banque. Elle y reste 3 ans avant de revenir au sport. Découvrez le parcours atypique de cette ancienne athlète de 37 ans, toujours souriante et pleine d’entrain malgré les aléas de la vie.
« Pour diverses raisons, je n’ai pas eu le parcours scolaire que je souhaitais, ce qui a eu une forte influence sur ma vie professionnelle. J'ai beaucoup ramé et je n'ai pas vraiment eu le choix du métier que je souhaitais car il fallait subvenir à nos besoins, donc j'ai fait des choix qui ne me correspondait pas. Aujourd'hui je suis contente d'avoir pris mon avenir en main. Parfois j'ai le sentiment d'avoir perdu mon temps mais je pense que je n'étais pas prête et pour moi chaque expérience positive ou négative nous donne une certaine maturité afin de nous permettre de faire les bons choix. »
Une carrière dans l’athlétisme
Solène Bodard découvre l’athlétisme à l’âge de 10 ans. Repérée alors qu’elle participe aux Championnats de France, elle intègre le pôle Espoir de haut niveau d'athlétisme dans le cadre d'une formation sport-étude. Solène commence alors un entrainement d'athlète de haut niveau sur 400m haies. Suite à une blessure, elle reprend sur le 100m haies et atteint un niveau lui permettant de participer à des compétitions internationales, notamment aux Championnats du monde (à Helsinki et Moscou).
« L'athlétisme en France est un sport qui ne nous permet malheureusement pas de vivre. La majorité des athlètes travaille à côté, souvent à temps partiel, pour pouvoir s’entraîner et compléter ses revenus. »
Solène revient sur cette expérience très enrichissante, tant au niveau sportif que personnel : « Les rencontres que j'ai pu faire ont amorcé chez moi une évolution dans ma vision de l'athlétisme. J'ai arrêté ma carrière en 2008, l'année des JO de Pékin que je préparais mais je n'ai jamais pu y parvenir suite à une blessure grave. La précarité du métier d’entraîneur et d’éducateur sportif à l'époque ont fait que je me suis orientée par la suite vers les métiers de la banque. »
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Du sport à la banque
Afin de trouver une stabilité professionnelle nécessaire à la construction d’une vie de famille et sur l’avis d'un conseiller de la Cité des métiers, Solène s’oriente vers le métier de conseillère commerciale dans le secteur bancaire car, étant une sportive de haut niveau, pour eux elle avait la capacité de supporter la pression.
« Ce parcours du haut niveau et les épreuves que j'ai pu vivre, tant personnelles que professionnelles, m'ont appris à être à l’écoute des autres. Performante et réactive. J'ai appris la résistance au stress mais seulement lorsque celle-ci est tournée vers le plaisir de l'activité. Je considère que les échecs et difficultés sont des occasions d'apprendre et de s'améliorer. »
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De la banque au sport
Or ce métier dans la banque ne correspond pas à son profil. Suite à un épuisement professionnel, Solène décide de faire un bilan de compétences avec l’organisme CIBC 91 depuis juin 2017 afin de se réorienter, retrouver confiance en elle, construire un projet professionnel compatible avec ses aptitudes et ses qualités.
En effet, après 3 ans passés dans la banque, Solène se forme dans un institut qui a formé pas mal de champions, avec l’objectif de devenir préparateur physique. Pour sa nouvelle activité, Solène est déjà titulaire d'un brevet professionnel et fait une VAE ( DESJEPS Performance sportive) de niveau II (Bac+ 3 et 4).
En attendant, Solène continue d’encadrer de temps en temps des stages d'athlétisme (sa zone de confort) ainsi que des stages dans le football. Bientôt le rugby féminin si tout se passe bien !
Propos recueillis par Natacha Le Jort
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