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De Lille à Singapour

C’est pour suivre son épouse que Cédric Vrolant et toute sa famille se sont envolés pour Singapour. Alors qu’il occupait un poste de commercial dans l’immobilier en France, Cédric décide de se reconnecter avec sa passion de toujours : la photographie. Et une chose en entraînant une autre, il a aussi décidé de monter son entreprise… le tout à Singapour.
En avant Singapour : une expatriation à 10 781 km de la France
Cédric Vrolant et son épouse avaient déjà l’idée de partir travailler à l’étranger, quand l’occasion s’est présentée. Ni une ni deux, les voilà valises en main direction l’Asie du Sud-Est et plus précisément Singapour où ils vont s’établir pendant 4 ans.
« J’en avais marre de mon boulot de salarié », confie Cédric.
Que préférez-vous à Singapour ?
« La facilité de créer son activité et l’ouverture d’esprit des gens. »
Une fois sur place, la petite tribu se rend compte de la présence d’une grande communauté française. Tous vivent dans des condos, des résidences privées où il plus aisé de faire des rencontres.
« On se croyait en forêt équatoriale à côté de la maison alors que nous étions en pleine ville ! »
Comment s’est passée l’adaptation ?
« Il n’a pas été difficile de s’adapter, Singapour est une destination facile, mais on se sent vraiment chez soi qu’au bout d’un an. »
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Singapour, c’est aussi traverser la moitié du globe terrestre pour se retrouver loin de ses habitudes et de sa routine française. Alors, y a-t-il eu une barrière culturelle ?
« Il n’y a pas eu de barrière culturelle, ou du moins pas beaucoup. Singapour est un pays cosmopolite avec un mélange culturel très varié. Culturellement, personne ne se sent en décalage. »
L’anecdote culturelle
Cédric s’est retrouvé en plein milieu d’une fête indoue, le Thaipusam, qui commémore la naissance de Murugan, le fils du dieu Shiva et de sa femme Parvati. A cette occasion, il a pu voir des gens se transpercer le corps avec des aiguilles et c’est, selon lui, ce qui l’a le plus marqué à Singapour.
Que peut-on dire de la vie à Singapour ?
D’après Cédric, la vie à Singapour se passe comme sur un long fleuve tranquille : aucune inquiétude, c’est un endroit « très sécurisé » où l’on trouve « ce qu’on veut ». En revanche, le coût de la vie est particulièrement élevé et peut décontenancer les nouveaux arrivants.
Et les enfants dans tout ça ?
Parce que l’expatriation en couple peut parfois être compliquée, l’expatriation en famille relève d’un tout autre niveau. Avantage pour les parents, les enfants étaient relativement jeunes lors du départ, ce qui facilite leur adaptation.
A Singapour, les helpers sont des nounous qui gardent les enfants à domicile puisqu’il n’existe pas de garderie.
Pour conclure, c’est une expatriation réussie qu’ont réalisée Cédric et sa famille. Après avoir passé 4 ans à Singapour, après avoir voyagé en Australie, en Indonésie ou encore aux Philippines, c’est la tête pleine de souvenirs qu’ils rentrent en France pour de nouvelles aventures !
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Une expatriation doublée d’une reconversion professionnelle
Parce que Cédric n’a pas fait les choses qu’à moitié, en plus d’avoir démissionné de son travail pour aller s’installer à Singapour, il a également décidé de se reconvertir.
« La photo a toujours été une passion, je l’ai toujours pratiquée. » Après avoir été le photographe officiel de son lycée, Cédric décide de changer de vie à 100% et de devenir photographe professionnel à temps plein.
« J’avais la volonté avant de partir de monter ma boîte. J’ai pris plus de risques mais l’idéal c’est d’être tout seul et de faire quelque chose que j’aime. »
Auriez-vous été tenté de vous reconvertir en tant que photographe si vous étiez restés en France ?
« Je ne pense pas. Peut-être, mais pas forcément dans la photographie. En France, ce n’est pas un réflexe de monter sa boîte… ça aurait été plus risqué. »
Comment se passe le monde du travail à Singapour ?
Apparemment, il ne faut pas être surpris la relation clients/fournisseurs qui est totalement différente sur l’île : « En France, le fournisseur est en bas de l’échelle. A Singapour, le fournisseur peut être au-dessus du client ; certains clients se sont excusés devant moi parce que je n’avais pas été payé une semaine après avoir fait le travail. »
Un conseil pour percer en tant que photographe à Singapour ?
- « Il faut impérativement se faire son portfolio. Il faut montrer des choses dans des domaines pour lesquels il y a vraiment de la demande (donc ne pas montrer les photos de son dernier voyage). Il faut faire de tout, des portraits, des photos de mariage, de l’évènement. »
- Développer au maximum son réseau. « A Singapour, le simple bouche à oreille suffit pour développer le business. »
- Faire attention aux démarches administratives.
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Quel est votre meilleur souvenir de photographe à Singapour ?
« Les concerts. J’ai suivi pas mal d’artistes français qui sont passés à Singapour comme Calogéro, Julien Doré, Vianney, Matthieu Chedid. J’ai également couvert des fêtes du cinéma et suivi Romain Duris pendant une journée. »
Devenir photographe à Singapour ne s’est cependant pas fait en quelques jours. Il a bien fallu un an pour que l’entreprise de Cédric commence à avoir plus de contrats et de visibilité. En France, Cédric continue de développer son réseau, même s’il avoue faire moins de chose.
« On a besoin d’images et de vidéos, le besoin existe ; mais il y a beaucoup plus de monde sur le marché en France qu’à Singapour. Beaucoup de gens osent se reconvertir. »
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Un bilan heureux et instructif
Deux mots pour définir votre expatriation ?
« Profiter, parce que ça peut ne pas durer très longtemps ; et mieux se connaître. L’expatriation permet de découvrir ce qu’on aime, ce qu’on n’aime pas, ce dont on est capable, cela nous permet de mieux nous connaître nous-mêmes. »
Ce que vous avez retenu de votre expérience ?
« J’ai appris à me connaître. On ouvre les yeux sur ce qui est important dans la vie. J’ai aussi beaucoup plus confiance en moi, car j’ai réussi dans ce que j’ai fait, donc forcément ça donne confiance. »
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Ce que vous préférez dans votre nouveau métier de photographe ?
« Quand je vois la satisfaction de mes clients. »
Ce que vous aimez le moins ?
« Rester des heures derrière le pc pour les retouches photos, je préfère le terrain. »
Pour le moment, Cédric continue son métier de photographe et s’est également étendu à la vidéo et au montage. Ce dont il est sûr c’est qu’il ne veut pas redevenir salarié : « Le plus intéressant ce n’est pas la photo en soi ; ce qui est intéressant c’est de gérer sa propre petite entreprise. »
On lui souhaite une bonne continuation et beaucoup de réussite !
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Propos recueillis par Maelys Léon