D’ouvrier à auto‑entrepreneur

L’usine dans laquelle travaillait Jean-Luc depuis près de 20 ans a fermé y a 4 ans. Difficile de retrouver un travail identique à 50 ans dans une région où l’industrie s’est raréfiée : la Provence. Licencié économique dans de bonnes conditions, Jean-Luc aurait pu se contenter un certain temps de son statut de demandeur d’emploi. Impossible : « Je ne tenais pas en place et commençais à rendre la vie dure à ma femme ».

Comme il est très bricoleur et qu’il aime la nature, il commence à faire des petits bouIots chez des voisins. Rapidement, il s’aperçoit qu’il aime cette diversité, les contacts humains renouvelés et cette indépendance dans le travail qu’il n’avait jamais connue. Un ami lui parle du statut micro-entrepreneur. Deux mois après, il devenait officiellement micro entrepreneur dans les services à la personne.

« Il y a quatre ans, quand mon usine a fermé, j’ai pris un sacré coup sur la tête car depuis l’âge de 16 ans, j’avais toujours travaillé. Jamais je n’avais imaginé que je pourrais être un jour au chômage. Et oui, maintenant c’était mon tour. C’était insupportable de ne pas avoir un but en me levant le matin. Je me suis proposé de faire du bricolage ou du jardinage autour de moi. J’ai tellement pris goût à cette indépendance que je suis devenu micro entrepreneur. Je suis heureux de faire maintenant pour les autres les « deux métiers » que je faisais autrefois uniquement pour ma famille. »

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