- Créer son entreprise
Des Mercedes aux peluches

Découvrez l’histoire d’une reconversion professionnelle en famille ou lorsque 2 sœurs décident de reprendre la marque créée par leur grand-mère : La Pelucherie.
Deux sœurs font revivre l’entreprise familiale et les peluches de leur enfance
Deux trentenaires ont relancé la marque créée par leur grand-mère : La Pelucherie, en sommeil pendant 20 ans. Elles ont grandi avec les peluches de leur grand-mère et Alexandra Rapaport-Zambrowski, 35 ans, a tout naturellement envisagé de reprendre l’entreprise familiale : « J’avais vraiment envie de trouver un projet qui me tenait à cœur. » En parallèle, sa sœur Natacha Benarous Zambrowski, 30 ans, avait aussi très envie de monter sa boîte ; le tout avait un sens. Aussi ont-elles mis leur projet commun en oeuvre.
Alexandra a cumulé deux activités pendant un an avant de négocier une rupture conventionnelle pour quitter son job de salarié (chef de projet marketing pour Mercedes) et mettre toute son énergie, avec sa soeur, au service des peluches de leur enfance qui sont désormais vendues non seulement en ligne sur La-pelucherie.com, mais aussi dans des boutiques éphémères.
La Pelucherie compte en effet aujourd’hui quelques points de vente à Paris (notamment au Bon Marché) et en province. D’un naturel très joyeux et positif (ce qui l’aide à vendre), Alexandra véhicule sa passion, en compagnie de sa sœur Natacha, ex avocate libérale en droit des affaires.
« La reconversion m’a permis de me trouver et de révéler une bien plus grande partie de mon potentiel. De belles rencontres, une expérience riche et une vie bien remplie ! » Alexandra
« C'est une expérience unique qu'il faut saisir quand elle se présente et provoquer si elle ne présente pas ! » Natacha
Une double reconversion
Natacha et Alexandra ont tenu toutes deux à répondre (presque en chœur) à nos questions sur leur parcours de reconversion professionnelle qui leur a permis de « réaliser ce rêve d’enfant », une sorte de renaissance.
Quel a été le déclic de votre reconversion professionnelle ?
Alexandra : L’envie de créer quelque chose, l’envie d’être maître de ma vie, de me lever tous les matins avec une vraie envie, une vraie motivation, quelque chose qui m’anime au quotidien !
Quelle était votre journée type avant ?
Alexandra : Je me levais, gérais mes enfants, allais bosser tranquillement, je déjeunais avec une copine, j’allais faire mon sport le soir et ensuite je rentrais m’occuper de nouveau de mes enfants, puis soirée tranquille avec mon mari. Aujourd’hui, je n’ai plus une minute ! Certes je gère mon planning, mais au final il est bien plus rempli. J’enchaîne les rendez-vous et les sujets différents.
Natacha : Avant j'étais avocate en droit des affaires. Dans mon cabinet, je faisais essentiellement du conseil et restais principalement sur mon ordinateur, en dehors des rencontres client. Aujourd’hui, je vais chez la brodeuse récupérer des commandes, je fais des cartons, les apporte à la poste, réponds à des clients au téléphone.
Quel statut avez-vous choisi pour créer votre entreprise et comment l’avez-vous financée ?
Une société par actions simplifiée (SAS). Nous avons tout financé en fonds propres.Comment a réagi votre entourage ?
Alexandra : Lorsque j’ai dit que je souhaitais tout lâcher pour relancer la marque familiale de peluches de ma grand-mère, les réactions n’ont pas toujours été très encourageantes. Mon entourage pensait que je voulais faire ça davantage pour pouvoir me consacrer à mes enfants plutôt qu’à trouver un réel intérêt à mon job et ils estimaient tous que c’était de la folie. Mais moi je savais ce que je voulais vraiment ! Aujourd’hui, avec le recul, je ne regrette pas d’avoir suivi mon instinct. Et mon entourage est finalement très fier de mon choix, au vu des résultats très positif de la boîte.
Natacha : Mon entourage proche m'a soutenu, en commençant par mon mari et ma famille. Les gens étaient principalement étonnés que je me lance dans cette aventure avec ma sœur comme associée mais moi je savais que c'était une bonne idée !
2 conseils des sœurs
- Quand on monte une boîte, on doit être compétent sur beaucoup de sujets et être capable d’apprendre très vite ! On s’en doute mais lorsque ça devient réel, devant la diversité des tâches à accomplir, c’est autre chose…
- Allez au bout de votre idée, n'ayez pas peur de vous lancer !
Propos recueillis par Natacha Le Jort