- Devenir indépendant
De la logistique à la photo

Alors qu’il évoluait au sein de son domaine, la logistique, Sébastien décide de transformer sa passion en activité professionnelle principale. Zoom sur le parcours de ce photographe autodidacte.
" Je ferme un œil pour mieux ouvrir l'autre… "
©Sébastien FERRARO
Quitter un poste à responsabilité pour plus d’indépendance
Passer du rêve à la réalité, c’est possible ! Sébastien Ferraro en est la preuve. Avant de changer radicalement de vie professionnelle, Sébastien n’a pas hésité à changer de métier au sein même de son domaine, la logistique et les transports : « Le monde de la logistique et des transports est riche en métiers. »
Ainsi, le Lyonnais occupe d’abord un poste de chargé de dossiers, évolue ensuite vers celui de chargé de clientèle : « Un nouveau métier, un nouvel environnement, où l’organisation, l’anticipation et la réactivité font loi. » Il travaille pour le célèbre fabricant de jeux de construction, Lego, avant d’être embauché chez Chronostock.
Très curieux, il continue à expérimenter les métiers de la logistique et gagne en responsabilité. Chez Chronostock, il était responsable logistique d’un réseau national de 35 boutiques.
L’heure de stabiliser sa carrière professionnelle ? Non ! Sébastien Ferraro n’est pas convaincu par sa situation pro : « A l’approche de la quarantaine, j’avais le sentiment que, si je restais dans ce secteur, je ne serais pas épanoui pour les 10 années à venir. »
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« J’ai décidé que ce serait le dernier licenciement. »
Seulement, il n’est pas si évident de quitter le confort d’un poste à responsabilité… « C’est en me concertant avec ma compagne, avec l’accompagnement de Pôle emploi et quelques économies que j’ai décidé d’être maître de mon destin. »
Un plan de licenciement économique au sein de son entreprise l’a poussé dans sa prise de décision, un déclic ? « Disons que le licenciement n’est jamais une partie de plaisir. C’est aussi pour cela que j’ai voulu devenir indépendant, j’ai décidé que ce serait le dernier licenciement. Tout m’est apparu comme logique. Ce n’était pas un hasard si je n’arrivais pas à rester plus de 3 ans dans la même enseigne. »
« Mon réseau m’a permis de bien démarrer. »
Passionné par la photographie depuis plus de 20 ans, Sébastien Ferraro estime que c’est le bon moment pour lancer sa nouvelle carrière professionnelle : « Un an avant mon licenciement j’avais déjà repris la photo de manière intensive, à mes heures perdues (concerts, mariages…) »
©My Deezer Festival / S.FERRARO - ©Philharmonie de Paris / S.FERRARO
Il décide alors de se former seul, d’exposer son travail à des professionnels. « Je prenais en compte leurs retours, j’ai ciblé des secteurs d’activités précis : l’évènementiel, le spectacle, le mariage et l’architecture. Mon réseau m’a permis de bien démarrer, on m’a donné ma chance. »
Cette reconversion a supposé un investissement tant personnel que financier. « J’ai investi 10 000 euros dans le matériel pour pouvoir prétendre travailler comme les autres professionnels. »
D’ailleurs, financièrement, Sébastien rappelle la précarité évidente de son métier : « Je n’ai plus de salaire régulier mensuel, je ne compte plus mes heures, la couverture sociale est plus frileuse, je ne suis pas à l’abri de périodes creuses. Cela génère du stress mais il faut savoir en tirer parti. Comprendre ces trous d’air, analyser et agir comme il se doit pour l’année suivante ! »
« Cette reconversion m’a amené une sérénité que je n’avais plus. »
Pourquoi est-ce que Sébastien ne regrette absolument pas d’avoir pris le risque de la reconversion professionnelle ? « J’ai davantage confiance en moi. Intervenir en one shot, mener à bien sa mission, côtoyer des personnes différentes, être en déplacement et travailler chez soi, avoir le plaisir de produire des images, ce sont des conditions de travail que je n’avais jamais connues. C’est ce qui me motive le matin. ». Et ça, ça n’a pas de prix.